La Petite Maison (pourvoirie) dans la Tourbière au Québec
Bon matin à tous,
Donc, comme expliqué précédemment, je suis bien arrivé dans la petite localité de Baie-Johan-Beetz, après un voyage au long cours…
1- Arrivée à la « petite maison » de la pourvoirie
Je viens travailler ici, dans le cadre d’un ambitieux projet alliant éco-tourisme, conservation du patrimoine – la maison de Johan Beetz étant classée au patrimoine du Québec – et intégration des cultures des peuples autochtones vivant dans le nord-est du Québec et dans la région du Labrador.
A l’initiative du projet, un Français, Valère (nom changé pour conserver l’anonymat), anciennement professeur à HEC Montréal et passionné par la nature et par la culture Innu, qui a quitté son poste pour racheter et gérer 2 pourvoiries. Afin de compléter son offre de destinations, il vient d’acquérir la pourvoirie de Baie-Johan-Beetz et travaille avec un Chef de Clan pour permettre la ré-insertion des jeunes des communautés dans la vie active et mettre en valeur leur culture.
Les Innus, appelés les « Montagnais » par les explorateurs français, étaient des communautés nomades, qui au grés des saisons et de leurs activités de chasse, pêche, cueillettes, étaient capables de traverser des milliers de kilomètres au travers des terres hostiles de denses et dangereuses forêts, de larges lacs, de tourbières et des toundras du grand nord Canadien, pour suivre la « voie du Caribou ».
Innu vient du nom « Innu-Aimun », qui signifie dans leur langue « être humain ». Aujourd’hui, ces peuples vivent parqués dans des réserves de quelques kilomètres carrés, là où leurs terres ancestrales s’étendaient – « Natissinan » en langue Innu – sur des milliers de kilomètres carrés. Cette sédentarisation, largement encouragée et financée par le Québec depuis les années 20 (dont l’obligation d’envoyer les enfants des Premières Nations dans des pensionnats pour les éduquer et les « civiliser », avec comme but de « tuer l’Indien dans l’enfant », la langue maternelle y étant même proscrite ; ces structures ont été à l’origine de gros scandales, puisque les enfants y étaient battus, humiliés, abusés par le corps enseignant et religieux…), a créé d’énormes traumatismes au sein de ces communautés, de nombreux morts d’enfants par maltraitance et des formes de racismes.
Déboussolées, en rupture avec leurs traditions et perdues entre 2 mondes radicalement différents, les jeunes générations sont désormais victimes de nouveaux fléaux tels que l’alcoolisme, l’addiction aux drogues dures, un taux d’obésité plus élevé que la moyenne (déjà haute en Amérique du Nord…), des violences familiales (sous toutes leurs formes), des vagues de suicides, une espérance de vie bien inférieure au reste de la population, un taux de chômage et une mortalité infantile supérieurs à la moyenne nationale… Ce peuple, à l’origine souriant, accueillant et pacifiste est actuellement en voie de disparition.
Comme nous racontait un chef de Clan qui participe au projet : « ce qui a contribué a faire disparaître notre communauté, c’est le congélateur » ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette arme de destruction massive a conforté la sédentarisation des communautés et fait disparaître le besoin de nomadisme (il fallait suivre le gibier pour se nourrir) et le partage des fruits de la chasse, de la pêche et de la cueillette ; chacun remplissant finalement son propre congélateur (et souvent plus que nécessaire, d’aucun ayant soudain peur que son voisin ait plus que lui…).
En 2016, l’état du Québec a reconnu le génocide culturel, leur promettant de retrouver une place dans la communauté canadienne associé à un développement socio-économique; mais force est de constater, que 2 ans après, les choses n’ont pas évolué et les plaies ne sont pas cicatrisées – sans compter que cela a contribuer à créer des tensions avec certains groupes de « blancs ».
2- A la recherche de la maison cachée dans la tourbière au Québec
Mais revenons à notre quotidien dans la pourvoirie, nettement moins « politique »…
Car en plus de travailler sur le concept du projet, il faut gérer, avec toute l’équipe, le quotidien des opérations.
Ici, les clients – des petits groupes de 2 à 6 personnes – viennent pêcher la truite, le saumon, et autres poissons offertes par les rivières ; et donc donc plus de l’hébergement et de la restauration proposés dans une maison datant de la fin 18ème, nous (enfin plutôt un guide du village) les accompagnons à la pêche sur les rivières appartenant à la pourvoirie.
Il faut donc se lever tôt pour préparer le petit déjeuner, aller réveiller le guide-qui-finit-de-se-remettre-d’une-cuite-de-la-veille, préparer le matériel de pêche que le guide n’a pas préparé la veille, ni le matin même, vu qu’il était bourré et qu’il arrive en retard, préparer les paniers repas, puis faire les chambres et enfin préparer le « souper » (« dîner », signifiant déjeuner en Québécois) à servir le soir !
Les journées sont donc bien rythmées et bien occupées sur de larges plages horaires quand on travaille dans une pourvoirie ; quand aux « fins de semaines » (« weekend » en québécois), le rythme ressemble incroyablement à s’y méprendre à celui des autres jours de la semaine !
Cependant, entre 2 arrivées de clients, nous en profitons un peu pour découvrir les environs et surtout les territoires appartenant à la pourvoirie.
C’est ainsi que nous partîmes 500 et par un prompt renfort nous nous vîmes 3000… oups…
Donc un jour que le temps était « correc’ » (c’est-à-dire « bien », en québécois), nous décidâmes d’arpenter un petit chemin frayé dans la tourbière, à la recherche d’un chalet appartenant à la pourvoirie, situé en bord de mer et de forêt, chalet malheureusement détruit par un gigantesque incendie.
En effet, durant l’été 2013, un immense feu de forêt – d’origine négligemment accidentel – ravagea plus de 500 km2 de la forêt canadienne au nord de Baie-Johan-Beetz, les autorités tardant à intervenir (c’est vrai : pourquoi intervenir alors qu’il n’y a qu’un petit village de 80 habitants, mais ni mines, ni installations majeures dans cette zone ?). Une évacuation fut même organisée le 15 juillet 2013 – car, bien que situé à plus de 20 kilomètres deu point d’origine, le feu gagna tellement de terrain qu’il obligea les habitants quitter le village, abandonnant toutes leurs affaires et souvenirs d’une vie, persuadés alors qu’ils ne reverraient plus jamais leur maison. Finalement Heureusement l’intervention des autorités compétentes (« Zorro est arrivé, sans se presser »), permirent d’épargner les constructions, in extremis.
5 ans après, la nature a lentement reconquis ses droits sur les terres déchues. D’une exemplaire résilience, les arbres, arbustes, lichens et autres plantes ont commencé à repousser. Certains arbres se dressent encore bien droit, fiers résistants vaincus d’une forêt jadis bien dense, dont les troncs brûlés, dessinent dans les paysages des silhouettes sombres longilignes, et témoignent encore à ce jour de la fureur de l’incendie qui leur a définitivement ôté la vie.
Et donc, la voiture garée au bord de la Route 138, au point kilométrique correspondant au début du chemin de randonnée en lisière de forêt, sur les terres de la pourvoirie, nous pénétrons dans les bois, enjambant les troncs morts, écartant les branches brûlées – lesquelles tracent nos vêtements et visages de traits carbonés. Nous réussissons, à force de se contorsionner à s’en extraire, à déboucher sur une immense tourbière, dont les seuls reliefs sont les rochers de granite roses et gris qui la déchirent, et les forêts de sapins, bouleaux et épinettes.
Les épinettes sont de longs sapins, aux branches couvertes d’épines tellement douces, qu’elles sont utilisées par les Innus pour recouvrir les sols de leurs tentes.
Valère nous met en garde : « au fait, faites bien attention, des villageois m’ont dit avoir aperçu un ours noir et son ourson la semaine dernière dans les bois » !
Ah… ça commence bien cette promenade dans les bois !
Enfin sortis de la forêt de conifères, ou de ce qu’il en reste, et après avoir escaladé grimpé un rocher de granit, entouré de lichen, l’horizon se dessine et nous apercevons dans le ciel, au loin, un vol de canard. Si cela ne nous a pas aidé à trouver les traces du chemin, il faut avouer que c’est beau à regarder tout de même ! Les cris des canards, perçant à peine le calme olympien qui régnait sur la plaine.
Puis, en scrutant mieux les environs, 2 courbes parallèles partant vers l’horizon se dessinent, à peine perceptibles car complètement recouvertes de végétation… « Gagné !!!» s’écrie alors Valère : « tu vois ces traces, elles sont révélatrices d’un ancien régulier passage de véhicules tous-terrains ; en les suivant, elles nous conduiront droit au chalet ! En marchant, on devrait y être d’ici 30 minutes maximum ».
Sauf que, 2 heures et demi plus tard, nous étions toujours au milieu de la tourbière canadienne et avions totalement perdu le chalet du vue !
En effet, par endroits les traces de chemins de la pourvoirie ont totalement disparues, la piste n’étant plus pratiquée depuis plus de 5 ans ! Cela nous obligea donc à explorer différentes directions, sans aucune garantie… Sauf celle de marcher sur de beaux tapis de mousses aux belles variations de vert et couleur rouge-feu, et en particulier de la sphaigne (tellement gorgée d’eau qu’on s’enfonce bien au dessus de la cheville !), ou dans de la boue (tellement dense qu’on y perdrait ses bottes), mais surtout de se faire dévorer par les « maragouins » (moustiques à la mode québécoise, mais terriblement hargneux), trop contents de trouver de la chair fraiche !
Et parce que « plus on est de fous, plus on rie », ils sont accompagnés de leurs amis les « mouches à chevreuils » (des sortes de gros taons dont les piqûres dont un mal de chien), des petites mouches noires (des petits moucherons qui vous filent des boutons pire que des piqûres d’araignées) ou encore des « brulots » (des tous petits moucherons vous arrachent un bout de peau en souvenir de votre rencontre) ! Certains de ces insectes sont tellement curieux, qu’ils n’hésitent pas à pénétrer dans les narines, oreilles, ou encore sous vos vêtements ! Et apparement, ils attaquent en escadrille !
Et force est de constater qu’ils sont particulièrement en forme en ce mois de juillet ! En revanche, au mois d’ « Ou » (la prononciation québécoise pour « Août »), ils avaient quasiment tous disparus ! Car, à les voir tourner autour des têtes, on a l’impression de voir des électrons tourner autour d’un atome et quand un électron rencontre le noyau, il se passe une réaction violente : PAF le chien l’insecte !
« J’espère que tu n’as pas mis de parfum sur toi, ça les attire encore plus » me dit Valère.
– …
Et merd* !
Pour s’en protéger, 2 options sont choisies parmi les membres de l’expédition : mettre un filet-moustiquaire autour du visage (la plus écolo), ou sinon se badigeonner de produit chimique répulsif sur la peau et les vêtements (la plus efficace, à mon sens).
J’ai personnellement opté pour la seconde, considérant qu’une bonne arme chimique – PSHIT PSHIT – permettait de mieux se débarrasser des nuisibles (ce qui, à postériori, a créé des débats avec ceux qui mettaient des filets sur la tête).
Même si cela n’a pas empêché certains de s’approcher de venir titiller mes oreilles, narines et toute autre partie de mon anatomie restée exposée à l’air libre, et ne m’a pas non plus empêché d’agiter les bras dans tous les sens, je rentrai le soir sans trop de boutons à gratter sur le corps.
Il y en a bien une troisième me dit Marie-Edwige (nom changé pour conserver l’anonymat) qui travaille aussi sur le projet avec Valère : « ne pas y aller… »
Ah et sinon, il y a de jolies libellules et de gentilles sauterelles canadiennes !
Bref, entre le fait qu’on risque de laisser une chaussure à chacun de ses pas, tellement on s’enfonce dans la mousse et dans la boue, et le fait qu’on agite les bras dans tous les sens en criant put*in de « câlice d’ostie de tabarnak de maringouin » de m*rde, à la façon d’une girouette hystérique prise en plein cyclone et dans la dignité la plus absente, j’avoue que c’est un vrai plaisir de marcher dans la nature du Grand Nord !
Et à mesure que nous avançons – et que je me badigeonne de produits répulsif, PSHIT PSHIT – le paysage évolue et les obstacles aussi…
Ainsi, nous alternons la marche sur des rochers de granits roses, encastrés de formation de quartz, et marche dans la tourbe, puis traversons de nouvelles petites forêts, dont les arbres morts brûlés, nous barrent aussi le chemin, nous forçant à changer une nouvelle fois de direction et nous conduisant vers… une rivière !
Qu’à cela ne tienne, nous allons la … heu… contourner ?
– Non, la franchir ! nous dit Valère !
Bah, comment, on fait ? Il n’y a pas de pont hélas (c’est là qu’est l’os) !
Mais ne t’inquiète pas… On marche sur la berge et on trouvera soit des pierres, soit un barrage de Castor.
Ah…
PSHIT PSHIT
3- La riche flore de la tourbière canadienne
Alors, évidemment nous n’avons pas trouvé de barrages, mais plutôt des rochers et des pierres bien glissantes, sur lesquelles devaient être posés des anciens rondins, permettant le passage d’un véhicule !
« Bonne nouvelle tout le monde : nous sommes bien sur le chemin du chalet de notre pourvoirie » !
Par contre, il faut passer en prenant appui soit sur des pierres bien glissantes, ou en s’appuyant sur rondins à moitiés brûlés tout en écartant des branchages et en s’agrippant à ce que l’on peut ou en montant la jambe bien haut… Et compte tenu de ma souplesse, cet exercice de contorsionniste est d’une facilité déconcertante !
PSHIT PSHIT
– « Je ne sais pas pourquoi, je ne le sens pas ce passage » me glisse Marie-Edwige.
– « Mais de Diou, Marie-Edwige, c’est pas possible d’être négatif à ce point ! » rétorque Valère. Regarde, comme c’est magnifique autour ! Corail (c’est le nom du chien… changé aussi pour conserver… oui, bon vous avez compris le concept !), au pied mon chien ! Corail, ou es tu ?? Oh regardez tout le monde : au sommet de cet arbre il y a un nid ! ça doit être un nid d’aigle ! Ou peut être de canards sauvages… Bon, Marie-Edwige, tu avances, oui ? Je suis obligé de marcher lentement pour t’attendre ! Et fais très attention, cette pierre est super gliss…
Trop tard ! Un gros « plouf » empêche Valère de terminer sa phrase, suivi d’un gros juron mélangeant du Québécois et du Français… Sortant du ruisseau et remontant sur la berge, en s’extrayant grâce aux branches, Marie-Edwige fait l’inventaire de sa glissade : plus de peur que de mal, seule une botte est remplie d’eau !
PSHIT PSHIT
– (Valère) « Corail, au pied mon chien, et arrête de faire le c*nnard à courir après les canards !! »
– (Marie-Edwige) « You know what, I am happy », imitant Droopy à la perfection, et vidant l’eau de sa botte !
– (Valère) Oh, regardez, c’est extraordinaire, vous trouvez dans la tourbière canadienne de la Côte Nord, une flore extrêmement riche, avec une biodiversité importante et rare, dont les conditions de vie sont fragiles, mais qui s’adaptent et résistent à la rigueur de l’hiver : des plantes carnivores (qui se nourrissent des nombreuses mouches et moustiques – pas assez à mon avis), des bleuets, du thé du labrador (une plante avec des feuilles qui ressemblent à du romarin, délicieux en infusion, avec un léger goût résineux), du lichen à caribou (qui ressemble un peu à du corail, mais en vert très clair) ; je suis sûr qu’il y a des chicoutais dans le coin !
– (Moi) Des quoi ? Des chicorées (l’ami du petit déjeuner) ?
– (Valère) Non, des Chi-cou-tais ! Ce sont des baies sauvages qui ressemblent à des framboises et qui poussent dans le Nord du Québec. Elles sont rares et ne fleurissent qu’une fois l’année, à la mi-juillet – soit juste en ce moment (« Quelle chance… » me glisse Marie-Edwige, sur un ton ironique et désabusé) – et chaque plant mets près de 3 ans à pousser, ne produit qu’une seule fleur qui ne donnera qu’un seul fruit. Et c’est tellement rare, que c’est comme un coin à champignon, personne ne vous dira où elles ont été ramassées. Ohh, j’en étais sûr !! Regardez tout le monde, il y en a tout un champs ! Allez, pas une minute à perdre, on les ramasse !! ça vaut une fortune : au dépanneur, ils vendent un petit pot de confiture à 19 dollars les 100 grammes ! Et surtout faites attention, ne ramassez que celles qui sont mûres, c’est-à-dire couleur orange-miel ! N’enlevez que le fruit – il vient très facilement – ne l’arrachez pas, sinon, il ne repousse pas l’an prochain ! C’est fantastique, on pourra faire des tartes, des clafoutis et même de la confiture (certains l’utilisent même pour faire de la bière)…
– (Moi) D’accord, mais on les mets dans quoi ?
– (Valère) Tiens, regarde, j’ai apporté des boites en plastique. Allez, chacun en prend une, on verra à la fin le gagnant qui en a ramassé le plus !
Diantre, il a tout prévu…
PSHIT PSHIT
ièièCeci n’est pas un lampadaire, mais une plante carnivore
Soudain, alors que je ramasse des baies, assis à l’asiatique, un souffle roque et un lourd grognement rompent le silence et raisonnent dans mon oreille. Je n’ai pas le temps de me retourner qu’une lourde patte aux poils sombres se pose sur mon épaule ! Le temps d’un instant, je pense à l’ours mentionné par Valère plus tôt dans ce billet. Mais quand une longue langue me lèche la joue, je comprends alors que Corail, le chien, vient juste chercher à s’amuser…
C’est ainsi que, plutôt que de rejoindre le chalet de la pourvoirie situé face à la mer, nous avons cueilli des fruits sauvages pendant près de 2 heures (et vidé à peu près 1 litre de produit répulsif)…
PSHIT PSHIT
Puis, une brume épaisse venant du Saint-Laurent recouvrant la côte de son enveloppe humide et dense, et diminuant la visibilité, nous oblige à interrompre notre cueillette pour rentrer à la voiture, tant que les traces demeurent visibles et repérables…
Sur le chemin du retour vers la pourvoirie, la nature canadienne nous offre un tout nouveau spectacle : enveloppée de brume, les couleurs s’estompent ; les arbres morts prennent alors des allures fantomatiques, telle une armée de morts ressuscités de leurs cendres, et les rochers des teintes plus grisâtres. C’est magnifique et d’autant plus impressionnant qu’un silence ouaté accompagne le brouillard ! Et dans cette atmosphère silencieuse, on entendrait une mouche un escadron de maringouins et de mouches à chevreuils voler ! Tiens, d’ailleurs on les entend bien… Très bien… Trop bien, même !
Rhaaaa câlice-d’ostie-de-tabarnak de maringouin (en agitant les bras frénétiquement autour du visage et du cou) !!!
PSHIT PSHIT
En revanche, aucune trace visible d’ours et d’ourson… Je pense que nous avons été trop bruyants ou alors ils ont eu peur du chien !
Revenus à la maison principale de la pourvoirie, fatigués, mais contents de l’expédition, Valère semble lui particulièrement satisfait de la cueillette ; à tel point qu’il impose propose que nous y repartions le lendemain !
Et comme seule réponse collégiale, un silence assourdissant remplit dans la pièce : on entend une mouche des maringouins voler…
PAF !!! « Tabarnak de maringouin » !
PSHIT PSHIT
Alors pour ceux qui se demandent quel est le goût de la chicoutai, je vous inviterais à venir les cueillir et les gouter ici, à la pourvoirie de Baie-Johan-Beetz, car… ça se mérite !
(et surtout pour le plaisir de partager l’expérience « maringouins » ! PSHIT PSHIT)
Sinon, comme autre activités dans la pourvoirie, nous avons aussi fait du bateau sur le Lac Salé et remonté la rivière à Saumons jusqu’à une très belle cascade; nous avons aussi été pêcher…
Mais ça c’est une autre histoire !
(PSHIT PSHIT)