Séjour à Bali… “En dansant la Balinaise”
Selamat Pagi Ami Lecteur,
Les 2 semaines passées en tant que volontaire terminées (à lire ici et là), et parce que le volcan Mérapi a empêché de visiter les temples de Borubudur et Prambanan, situés à proximité de la ville de Jogyakarta (il faudra donc revenir…), j’ai mis les voiles un peu plus au sud, vers une petite île à proximité, pour un petit séjour à Bali…
Désireux d’économiser une nuit d’hôtel et de contribuer à diminuer mon impact carbone en ne prenant pas l’avion (et c’était quand même nettement moins cher…), j’ai donc découvert les joies d’une nuit blanche en bus : entre un klaxon toutes les 3 minutes – même la nuit – et 1 conduite super sportive dans des virages serrés, je pense n’avoir réussi à dormir qu’à peine 1 heure, soit sur le ferry qui relie les 2 îles (ou à peine un peu plus)…
Mais quel bonheur de se “réveiller” sous un grand et généreux soleil et sentir l’air de la mer !
Séjour à Bali : Découverte de Sanur et des environs
Arrivé à Sanur et les affaires déposées à l’hôtel (coool, enfin 1 vrai douche ! et pas traditionnelle celle-ci !), je suis parti en direction d’un centre de plongée, afin d’organiser la journée suivante (d’ailleurs la sortie prévue a été annulée et remplacée par une plongée moins intéressante… un peu les bulles boules quand même…) et de découvrir certaines coutumes locales.
Il suffit d’à peine 10 minutes de balade pour constater que Bali porte bien comme surnom (entre autres) celui de l’île aux mille temples : étant très majoritairement Hindouiste, on trouve des temples partout, construits en pierre de volcans (donc très noirs), parfois peints en orange ou blanc (pour l’anecdote : certaines pierres blanches sont importées de Jogyakarta), mais très sculptés et très fleuris : des officiels, mais aussi dans les maisons et en pleine rue (j’avais bien dit partout !) et de grandes gerbes tissées en feuilles de palmiers qui pointent vers le ciel.
Dès le matin, les gens préparent des petits paniers en feuille de cocotier et déposent des fleurs, des bâtons d’encens qu’ils mettent devant chez eux (ce qui rend la marche sur les trottoirs assez rigolote… surtout que les trottoirs font presque 2 mètres de haut – selon mon pifomètre – et sont assez peu larges et généralement encombrés), dans leur voiture, sur les bateaux…
Après un petit repas pris en bord de mer à contempler les bateaux des pêcheurs à balancier (façon pirogue tahitienne) qui évoluent sur une mer bleue turquoise, je suis parti sur les routes des environs en scooter.
Et s’il devient aisé de slalomer entre les voitures, les camions, les bus et autres mobylettes (pouvant transporter 3-4 personnes ou des marchandises), les règles de conduite sont cependant assez nébuleuses (a fortiori dans le noir des nuages qui s’échappent des pots d’échappement)… A part le fait qu’ils roulent du mauvais cote (a gauche donc, et encore pas toujours parfois à contre sens ou au milieu), la gestion des feux, des ronds points, des carrefours et les priorités laisserait pantois le plus futé (?… heu disons gradé) des membres de notre belle police nationale…
Mais quel plaisir de se sentir libre d’aller découvrir les environs et de se laisser conduire par sa seule intuition (compte tenu de mon sens inné de la non-orientation, c’est la seule option qu’il me restait), découvrir des paysages nouveaux, voir des gens affairés à leur quotidiens, assister à un match de football de juniors sur un terrain, entre 2 rizières, et une fois un peu perdu, à demander des conseils aux locaux (toujours prêts à indiquer un chemin, bon ou mauvais, car quand ils ne savent pas ils préfèrent largement indiquer une mauvaise direction plutôt que d’avouer leur ignorance) puis les voir hilares qu’on ait pris une mauvaise direction…
Mais non contents d’indiquer le chemin, ils proposent aussi de partager un petit repas avec eux !
Et après quelques virages, quelle joie de découvrir, finalement par hasard, de splendides paysages de rizières en terrasse d’où dépassent les toits de temples en contre-bas, et dans lesquelles s’affairent les locaux.
Sur le bord de la route, je suis étonné de voir que les femmes ont ici d’énormes cheveux verts ! Ah nooooon, en réalité, elles portent les récoltes directement sur leur tête (mais aussi des sceaux, des plateaux d’offrandes et finalement tout se qui peut se porter !), lesquelles sèchent au soleil à même la routes, protégées tout de même par des bâches (ou dans des plateaux, sur les toits des maisons).
Du fait de l’occupation par les Néerlandais, la langue locale (le Bahasa Indonesia) a été enrichie de mots que l’on retrouve chez nous (petit jeu : je vous laisse trouver la signification) : Apotek, Dokter, Notaris…
Et parfois quelques confusions peuvent apparaître : Nasi (non, ce n’est pas un groupuscule d’extrémistes illettrés – surtout que la confusion pourrait être facile, compte tenu des croix gammes sur les temples hindouistes… – ça veut en fait dire “riz”… autant dire que c’est un mot qu’on voit un peu partout), Mie (rien a voir avec le pain, ce sont des pates) ou encore Air (on y prononce toutes les lettres, qui signifie “eau”…) !
Mais surtout, le moment que j’ai trouvé le plus impressionnant (et magnifique) lors de mon séjour à Bali, c’est en fin d’après midi, quand les gens sont rentres du travail et qu’ils revêtent leurs habits de fêtes (en sarong), pour porter dignement des offrandes aux temples : ainsi le voyageur égaré que je suis se trouve dans un tourbillon de couleurs (autant les vêtements que les paniers garnis de fruits et de fleurs), auxquelles se mêlent les odeurs d’encens, le bruit des cymbales et les litanies des moines. Le tout sans aucune pagaille et avec de grands sourires…
Poursuite du Séjour et Plongées à Gili Trawangan
“Ah tu es plongeur ? Tu devrais alors aller à Lombok ou mieux sur les iles Gilis !”
Sur cette remarque pertinente d’Amrisha, une volontaire germano-indonésienne (et oui, le mélange existe et est plutôt sympa), j’ai donc décidé de poursuivre mon séjour à Bali par la découverte de l’île de Gili Trawagan, située à proximité de Lombok.
Située un peu plus au sud de Bali, on peut la rejoindre en ferry (l‘option très très lente), soit en speedboat GiliCat (l’option que j’ai choisie). Et avec 3 fois 250 chevaux à l’arrière du bateau, la traversée peut être soit très rapide et agréable (si le temps est correct, comme a l’aller), soit beaucoup plus rock-n-roll quand il y a du vent (comme au retour).
La petite île de Gili T (oui, on aime bien les surnoms ici) aux plages de sable blanc qui bordent une mer turquoise (puis bleu roi à mesure que l’on s’en éloigne), ombragées par les frangipaniers aux fleurs colorées hélicoïdales dont l’odeur s’allie délicieusement avec l’air marin, palmiers et aux cocotiers qui enserrent de petits bâtiments (oui, il n’y a pas de bâtiment de plus d’un étage) semble assez calme vue de la mer.
Or une fois “fraichement” (il doit faire un bon 36 degrés) débarque sur le ponton, un autre visage apparait : une petite route longe la plage et encercle l’ile. Si elle est encore pavée dans sa partie la plus animée, elle laisse rapidement la place a une piste en sable sur laquelle ont peut tout de même évoluer en vélo (le tour prend en théorie 30 minutes, sauf si bien sûr on a un petit incident, du genre la chaine qui se casse alors qu’on a fait à peine la moitié du tour de l’île, engendrant un bon coup de stress à 45 minutes du départ du bateau, pour le retour… no comment !), avec d’un côté de la route, la plage et quelques bars-resto-les pieds dans l’eau (ou en tous cas dans le sable), de l’autre : des bars, des boutiques, des restos, et des centres de plongée… Bref : l’enfer !
Et si lors de votre séjour à Bali, vous verrez beaucoup de chiens, en revanche sur Gili Trawangan, c’est plutôt l’île des “pitits-chats” tout maigrichons, dont on se demande à quoi ils servent (peut être pour alimenter certains restos, qui sait ?)… non sérieusement : ils viennent miauler au petit déj pour quémander un morceau et si on a la faiblesse de leur donner, ils regardent à peine ce qu’on leur a donné, n’y touchent pas et miaulent de plus belle ! Finalement, vu comme ils sont maigres, je ne suis même pas sur qu’ils soient utiles à la préparation d’une quelconque recette locale…
Mais a part les chats, les autres animaux présents sont les poulets (ahhhh, le cri du coq qui vous re-réveille dans la foulée de la prière du Muezzin…), des vaches et des chèvres.
Mais le plus intéressant se trouve quand même sous l’eau : entre nuées de poissons évoluant paisiblement entre les gorgones, éponges et grosses constructions coralliennes aux mille couleurs, quelques requins pointe noire et une multitude de tortues viennent compléter un tableau sub-aquatique somptueux, que l’on peut apprécier pendant une bonne heure et dans une eau à 30 degrés (oui, parfois à 29°…).
Seul petit bémol : les sacs plastique qui viennent ajouter quelques tâches – un peu trop – régulières.
Le rythme – particulièrement harassant – est vite trouvé : Profiter de prendre tranquillement un petit déjeuner face à la mer et son doux va-et-vient de vagues en provenance de l’île de Lombok, en profitant du spectacle des pêcheurs sur leur bateau, puis préparer son matériel avant d’aller plonger !
Puis revenir déjeuner, discuter et sympathiser avec les gens de la palanquée (des allemands – encore- ou plutôt autrichiens et autrichiennes super sympas…).
Et repartir plonger sur un autre site et au retour se désaltérer avec une bonne bière (parce que la plongée ça déshydrate et surtout qu’il fait chaud sous le soleil, exactement !), face à une mer bleue-turquoise et sous les frangipaniers aux fleurs blanches et jaunes.
Puis le soir venu, direction un resto dans lequel on peut choisir son poisson frais et le déguster grillé, les pieds dans le sable, sous les étoiles, à la lueur des bougies (pour un prix qui atteint outrageusement les 6 euros). Originalité de l’endroit : entre clubs de plongées, bars et restaurants, un résidant a eu l’idée de créer une sorte de cinéma ouvert à tous, où allongés sur des « poufs » (et pas avec des poufs… quoique…) on peut voir un DVD projeté sur écran, tout en buvant une bonne bière.
Le rythme à Gili Trawangan est vraiment détendu…
On ne se déplace ni en voiture, ni en scooter (il n’y en a pas sur l’île), mais soit en vélo, en charrue tirée par un cheval, ou tout simplement à pied.
C’est aussi l’occasion de profiter des superbes fruits exotiques et de faire une véritable orgie de Mango-shake (de la mangue mixée avec des glacons…), qui remporte l’élection des fruits mixés (parce que l’avocat avec du chocolat, je suis moins fan…) !
Et en parlant de nourriture, si le riz est une des composantes majeures des repas, les plats sont assez variés et pour ma part entre les nouilles sautées, le gado-gado (légumes avec une sauce à la cacahuète), le poulet sate (non, pas sauté…) et les poissons grilles, on mange super bien à Gili T !
L’endroit est tellement magique et les touristes rencontrés tellement sympas (ouch, la dernière soirée sur place a été dure pour la tête…) que finalement j’y resterais quelques jours de plus… Les bars offrent de belles occasions de faire des rencontres sympas, dans une ambiance festive, parfois frôlant le n’importe quoi (quand on voit les déguisements de certains…).
Tant pis pour les autres endroits que j’avais prévu de voir… Ce sera l’occasion de revenir faire un nouveau séjour à Bali !
Par contre, d’habiter sur une petite île ici, a quelques inconvénients. En particulier des communications onéreuses et des connexions pas toujours fiables ou encore pas d’eau naturelle (c’est un désalinisateur qui approvisionne en eau presque-douce).
Donc rien de très embêtant quand on voyage !
Par contre, plus surprenant : un matin, je me réveille avec l’impression qu’un chat a saute sur mon lit (aurais-je laissé une fenêtre ouverte, vue le nombre de « miaoux », comme les appelles ma nièce, qu’il y a sur l’île, il y en un qui a dû rentrer)… Je regarde à côté de oreiller… non, pas d’indonésienne ramenée après la soirée de la veille… Et pourtant, après avoir fait le tour du bungalow : aucun chat en vue ! Mais diable, d’où vient donc cette sensation bizarre au réveil ? En réalité, c’est un petit tremblement de terre, de faible amplitude qui a réveillé l’ile et ses habitants…
Découverte d’Ubud, lors de mon séjour à Bali
Et afin de voir un autre visage de l’île des Dieux, afin de poursuivre mon séjour à Bali – après un retour mouvementé en GiliCat sur une mer très agitée – je décide de faire un petit tour (1 jour et demi) vers Ubud, un peu plus au centre.
C’est l’occasion d’apprécier un rythme contrastant avec le bord de mer (beaucoup moins festif), afin de se balader – rapidement – entre les rizière (bon, pas les plus spectaculaires de Bali), assister la nuit tombée, sous le clair de lune, à un spectacle de chants (une centaine d’homme entonnent des chants hypnotiques, alors que les belles danseuse balinaises – pléonasme – aux costumes riches en couleurs et broderies, enchaînent les chorégraphies gracieuses, avant qu’un danseur, déguisé en cheval, traverse pieds nus un tas de noix de cocos en feu…
Bon, j’ai pas tout compris – voir pas du tout – à l’histoire, mais c’est très beau, envoutant et spectaculaire pendant 1h30 !) et finir par assister a un petit concert de Jazz…
Découverte du Temple de Tanah Lot à Bali
Et pour ajouter un peu de culture a ce séjour jusque-là axé détente : un petit tour vers le temple de Tanah Lot, temple hindou au bord de la mer (puisque dédié à la mer… c’est bien fait, quand même ! C’est surtout un des temples les plus vénéré, et devenus très très touristique, si bien que pour y accéder, il faut passer de larges allées bordées de commerces de tous genres (fringues, petits snacks, photo avec un gros serpent…) : On se croirait presqu’à Lourdes !
Le temple, construit donc sur un rocher a la particularité d’être accessible que par basse mer (il est situe sur un rocher et entoure d’eau a haute mer), sans pont pour y accéder… C’est un peu le Mont Saint Michel local !
A la vue des vagues qui se forment et se cassent à proximité du temple, le lieu semble un endroit propice pour apprendre à surfer.
Si le temple est tout gris (du fait des roches volcaniques qui constituent l’île), les couleurs de l’eau, de l’écume des vagues, des arbres qui recouvrent le rocher et des pèlerins qui repartent fleur à l’oreille confèrent au lieu une atmosphère unique.
Visite du Temple de l’eau de Tirta Gangga lors de mon séjour à Bali
Autre temple intéressant à visiter : le vaste Water Palace de Tirta Gangga (vaste, car il s’étale sur plus d’un hectare) et ses magnifiques bassins, entouré de paysages toujours aussi vert et fleuris.
Tirta Gangga signifie littéralement « Eau du Gange », c’est dire si l’endroit est considéré comme sacré dans la religion hindouiste !
Il est non seulement sacré, mais il jouit de surcroit d’une est magnifique, ouverte sur les rizières et sur la mer !
Construit environ dans les années 40 par le Raja d’Amlapura, dernier roi de Karangasem (son nom ? Anak Agung Anglurah Ketut Karangasem), il fut endommagé par l’éruption du Gunung Agung dans les années 60 (ça fait des points au scrabble ces noms là !), environ…
Oui, bon environ, c’est pas comme si j’avais fait de la précision une vertu cardinale de ce blog (ni de la concision, d’ailleurs…)
Bon, puisqu’on m’a dit que je pouvais être très précis sur les noms, alors autant l’être sur les dates : construction : 1948 destruction partielle : 1963 ! (voilà, c’est mieux comme ça ?)
Les fontaines sont ornées de statues et des chemins de pierres permettent de se balader sur les bassins, avec l’impression de marcher sur l’eau.
Un peu plus loin, des enfants se baignent, alors que les parents pic-niquent au bord des bassins…
Visite de Seminyak : clap de Fin de séjour à Bali
Et finir le séjour de manière festive, une petite escale à Seminyak – genre de St Tropez local – a permis de nous retrouver avec les autrichiens et de célébrer nos départs respectifs dans un magnifique bar hyper-lounge en bord de mer (et aux tarifs outrageusement européens) : le Ku De Ta !
Des 3 villes qui longent le bord de mer au sud de Bali (Legan, Kuta, Seminyak), Seminyak est assurément la plus charmante et la plus chic, donc la plus cher (les 2 autres étant un peu plus… plouc populaires, avec ses hordes de touristes principalement Australiens, au comportement parfois outrageant, ou en tous cas peu respectueux des coutumes locales…), mais agréable pour flâner, faire un peu de shopping ou tout simplement se poser sur la plage et admirer un coucher de soleil, alors que des enfants jouent avec des cerf-volants (que les parents veulent vendre aux touristes).
Le spectacle est encore plus agréable, quand une masseuse balinaise – officielle (elles sont reconnaissables à leurs bob sur lequel est brodé leur nom) – s’applique à pratiquer son art, à mesure que l’astre du jour tutoie l’horizon et ne s’abîme lentement dans la mer, embrasant le ciel et cède ainsi la place à la nuit étoilée !
Et s’il est très frustrant de survoler rapidement Bali pendant 1 semaine (mais bon, c’est déjà ça), cela aura permis au moins une chose importante : donner l’envie d’y retourner et d’approfondir la découverte…
En tous cas, après une semaine au soleil (je n’ai pas vu la pluie depuis très longtemps) – partagée entre un séjour à Bali et à Gili Trawangan – avec des températures évoluant entre 25 et 35 degrés, des gens souriants, où chaque jour est une nouvelle aventure, vous imaginez combien je peux avoir envie de rentrer en France…
Le 21 novembre 2010
2 commentaires
Cette page de ton blog est super! Tu y retournes quand?!
Perso, je lis beaucoup d’info sur l’indonésie, et en passant sur le guide du routard, je suis tombée sur un de tes commentaires qui m’a menée ici… Chouettes photos qui me donnent envie, le départ sera pour moi en mai 2013 😉
Bonne continuation sur ton blog, pour en avoir tenu un pendant 2 mois, je sais le travail que cela représente!!!!
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Jah
Merci Jacinthe pour ton commentaire qui fait plaisir à lire !
Bons préparatifs pour ton voyage dans ce beau pays…
Et pour répondre à ta question : j’espère y retourner bientôt… 🙂