Coronavirus & Confinement en France : En Avril, ne Te Déconfine pas d’un Fil… Mais en Mai ? – 2ème Partie
Bonjour ami lecteur,
Comment s’est passé le mois d’Avril, confiné à Bordeaux à cause de la pandémie de Coronavirus en France ?
Comment ai-je occupé mon temps libre, après le télétravail en journée ?
Et comment s’est terminé le confinement ?
D’ailleurs, au déconfinement : Ai-je complètement craqué et fini interné ? ou, atteint du “syndrome de la cabane” j’ai préféré rester enfermé chez moi ? ou bien suis-je sorti librement le 11 mai ?
Pour répondre à ces questions, reprenons là où je vous avais laissé dans le billet précédent (quel suspense !)…
“Avril a été aussi marqué par d’importantes fêtes pour les 3 religions monothéistes : Pâques (pour les Chrétiens), Pessah (pour les Juifs) et le début de Ramadan (pour les Musulmans).
Toutes les religions ont d’ailleurs été traitées sur un pied d’égalité : interdiction formelle pour les fidèles de se retrouver entre eux pour les célébrer !”
En tant que bon Catholique, j’ai pu néanmoins assister à la messe du Jeudi Saint et à la vigile pascale du samedi grâce à Youtube ; la paroisse que je fréquente s’est dotée de moyens techniques modernes pour diffuser les célébrations via Internet (le plus compliqué : recevoir la communion à distance…).
Et donc n’en déplaise à certains esprits chagrins : l’Eglise respecte les Lois de la République, innove, s’adapte pour vivre avec son temps.
Le lundi de Pâques étant férié, j’ai passé mon premier “télé-jour-férié” bien confiné chez moi ; un télé-jour-férié c’est comme un jour férié, à ceci près qu’on reste chez soi devant la télé, ou un livre l’ordinateur.
C’était donc le 1er jour férié d’une série de 3 avant le déconfinement, avec en suivant : le 1er mai (la fête du télétravail) et le 8 mai (le week-end avant la libération, enfin je veux dire : avant le déconfinement).
Et le dimanche de Pâques, pour ne pas faillir à la tradition : j’ai été à la chasse aux oeufs sur mon balcon !
Les cloches étaient en effet passées (merci sincèrement aux chocolatiers de Bordeaux qui se sont réorganisés pour produire des chocolats à Pâques, et surtout à ceux qui me les ont offerts).
Et bonne nouvelle : j’ai retrouvé tous les chocolats… (ouf !)
J’avoue que cette année, la fête de Pâques, à cause du Coronavirus en France, était assez “originale” (pour ne pas dire “unique”… et je croise les doigts pour qu’elle le reste… unique !) et je préfère quand même la passer en famille.
Mais avec un peu de recul, cette situation avait quelque chose d’assez historique et symbolique : confiné chez soi, avec la peur de sortir, on touche un peu du doigt ce qu’ont dû vivre les apôtres et les premiers chrétiens quelques 2000 ans (ou un petit peu moins) plus tôt !
Les joies du voisinage en télétravail !
Grâce au télé-travail, j’ai enfin pu faire connaissance avec mes voisins et voisines de balcon.
“J’ai toujours préféré, aux voisins, les voisines, qui sèchent leurs dentelles au vent sur les balcons” – Renan Luce
En effet, le temps ayant été particulièrement clément, j’ai profité des généreuses éclaircies et douces températures pour changer mon bureau de place et télétravailler au soleil (Youhouuu…).
Si c’est super agréable de travailler au soleil, en revanche le fait que tout le monde soit confiné à domicile rend les jardins environnants particulièrement… vivants et bruyants animés (oui, bruyants, surtout) !
Car entre les caquettements des poules, les aboiement des chiens, les miaulement des chats, les piaillements des oiseaux (c’est plus un voisinage que j’ai, c’est une ménagerie !), les hurlements-lors-des-sauts-dans-la-piscine (suivi du gros “plouf” qui éclabousse comme une provocation…), les engueulades, les séances de bricolages (suivies des sirènes des ambulances ou des pompiers), les passages de tondeuse (les jardins n’ont jamais été aussi bien entretenus : on se croirait en Angleterre ! Enfin presque… Sans le brouillard, la pluie et la sauce à la menthe !), j’ai parfois l’impression d’habiter en collocation chez mes voisins d’en-face !
Et pourtant, je maintiens une bonne grosse distance sociale !
Mais ce qui vient irriter pimenter les après-midis sur le balcon, ce sont les caprices à répétition d’un enfant de 5-6 ans qui, hurlant à gorge déployée à des parents visiblement en position démissionnaire (non, pas “du missionnaire” lesquels découvrent dépités, que finalement le problème, n’était pas la maîtresse d’école… et que Non leur enfant n’est pas un génie-hyper-actif, mais en fait un vrai casse-c*uilles), répète à l’infini des : “Je sais pas quoi faire”… “Mais heuuuu, je m’ennuie”…
Autant vous dire que je prends vraiment sur moi pour ne pas pêter un câble à la manière de Caroline (Joséphine de Meaux) dans le film “Nos Jours Heureux“, car j’ai très souvent parfois l’envie de descendre pour traverser la rue et lui décocher une claque lui hurler un : “FERME-LA ET SI TU T’ENNUIES, VAS RANGER TA P***** DE CHAMBRE ! “
En fait, je me demande si je ne préfère pas quand il pleut…
Car au moins, les gens ne sont pas dans leur jardin !
Et ils peuvent de surcroit profiter égoïstement des caprices de leur progéniture !
Heureusement, mes voisins directs sont beaucoup plus sympas !
Et si, après les désormais traditionnels applaudissements au balcon pour remercier les soignants – à qui le Slammer Suisse Narcisse rend poétiquement hommage et “d’enchanter sans chanter” – nous n’avons pas organisé un “Question Pour un Balcon“, en revanche on s’est “dit rendez-vous” (pas dans 10 ans, par contre….) au déconfinement pour un faire un “Apéro-Balcon” !
La Généralisation des Apéros-Skype durant le Confinement en Avril et Mai
Durant le mois de Mars, à cause du Coronavirus en France, étaient apparus les apéritifs virtuels, que je réservais alors aux seuls week-ends.
Mais j’avoue qu’avec l’annonce du prolongement du confinement je me suis posé une question : Pourquoi s’arrêter au triptyque apéritif vendredi-samedi-dimanche, alors qu’il y a 4 autres soirs totalement libres dans la semaine ?
C’est vrai après tout : à évènement exceptionnel, mesures exceptionnelles, non ?
Et donc, grâce au miracle des télécommunications modernes et des autoroutes de l’information (dit comme ça, ça fait très 1990, nan ?), les apéros via Skype (ou WhatsApp, ou Zoom, ou Facebook Messenger… ) sont devenus nettement plus réguliers, pour ne pas dire quotidien !
Certes, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, mais l’isolement social l’est tout autant.
Et puis bon, comme dit l’alcoolique le poète : ” c’est à Bâbord, qu’on gueule, qu’on gueule On n’a qu’une vie” !
En short et t-shirt, les WhatsApéro sont un peu comme les web-conférences du boulot, mais avec : une bière, du vin ou un ti-punch dans une main et des cacahuètes dans l’autre, et surtout avec la famille ou les amis de l’autre côté de l’écran et non pas des collègues ou des prestataires (et sans alcool…).
En revanche, tout le monde n’est pas égal face aux technologies, car aux problèmes techniques s’ajoutent des mauvaises manipulations par certains utilisateurs.
Certains n’ayant pas l’habitude d’utiliser ces outils sur leur téléphone mobile ou sur ordinateur, partagent leur quotidien avec un enthousiasme débordant (après avoir parfois changé d’application 2 ou 3 fois, certains n’arrivant pas à se connecter) : l’image bouge dans tous les sens, les têtes se retrouvent à l’envers.
Et ce n’est pas lié à un abus d’alcool !
D’ailleurs, je vous dois une confidence “déconfinée” : vu mon manque d’activité sportive au quotidien et parce que la fréquence des apéro-skype augmentait, afin d’éviter de passer à des vêtements en taille XL (voir XXL), j’ai substitué le contenu de mes contenants : j’ai rempli mes bouteilles de bière vides avec de l’eau !
Oui, je confesse : d’accord c’est un peu triché, mais aux grands eaux maux les grands remèdes !
“Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse” – Alfred de Musset
L’ivresse, en l’occurrence, c’était pour moi le plaisir de partager des bons petits moments entre amis, même par écran interposé.
Et surtout : je ne voulais pas me retrouver déconfiné, mais confit dans l’alcool !
J’avoue que si le ski, la plongée, le ju-jitsu, la course à pieds et depuis peu la randonnée, sont mes activités sportives préférées, ces sports ont cependant un gros inconvénient : ils sont difficilement praticables quand on reste contraint de rester enfermé chez soi ! Car avec le confinement dû au coronavirus en France, les lieux publics sont tous fermés.
Et donc avec les parcs, les jardins publics et les quais de Bordeaux interdits d’accès pour éviter tout regroupement (et donc tout risque de propagation du virus), pour courir seulement sur les trottoirs, ou au milieu des rues désertées par les voitures (et afin d’éviter les vélos qui roulent, eux, sur le trottoir en klaxonnant…), ça rend le jogging un peu plus “aride” !
Cependant, force est de constater que le confinement a contribué à développer la créativité de nombreux internautes… Que ce soit pour pratiquer le ski Freeride en appartement (vidéo de Philipp Klein Herrero), un ultra-trail dans un jardin, ou encore courir un marathon sur un balcon !
Un coach à domicile ? Oui, mais via Internet
Mon entreprise a eu une super idée pour nous maintenir en forme : elle nous a offert les services d’un coach à domicile, via le site internet Olybe.com.
Tous les mercredis matins, il s’invitait dans votre appartement pour animer une séance de Fitness en groupe durant 1 heure.
Les participants étaient physiquement présents, mais virtuellement reliés grâce à Zoom (et heureusement les vidéos des participants étaient désactivées).
Seuls ceux qui avaient un solide alibi, ne se connectaient pas à Olybe (#jeudemot) !
1 heure de torture durant laquelle l’instructeur enchaînait – avec une facilité déconcertante (il faisait des blagues en plus !) – différents exercices (squats, jumping jacks, burpees, planche, pompes, abdos… avec ou sans poids), que chaque participant s’appliquait à reproduire de son côté, mais visiblement de façon nettement plus laborieuse…
Enfin, d’après les commentaires échangés sur Zoom (#jemesensmoinsseul).
“Tous ensemble, tous ensemble, et et“… confinés !
Et franchement, pour une expérience virtuellement fédératrice, c’était réellement très sympa !
Enfin… C’était sympa, jusqu’à ce que mon voisin d’en-dessous vienne sonner à ma porte me demander de moins sauter “lourdement” (#saletédeburpees), sa fille de 8 ans croyant qu’un éléphant aller passer par son plafond ! (#salegosse)
Ou pire encore : ce mercredi matin où il faisait si chaud que la pièce dans laquelle je faisais les exercices s’est rapidement transformée en sauna ; je transpirais tellement que j’avais l’impression de m’auto-doucher !
Pour continuer d’enchainer “jumping jacks” et “burpees“, j’ai donc dû enlever mon t-shirt…
Et là, je crois que j’ai probablement clairement fait marrer mes voisins d’en face : car dans l’encadrement de la fenêtre, ils ont du apercevoir une sorte de pantin s’agiter en gestes désynchronisés dans l’élégance (et la dignité) la plus absente.
Pantin dont les abdominaux (Abdos ? Où ça ?) donnaient l’impression s’étirer à chaque mouvement, telle une pâte à pizza travaillée avec dextérité par un pizzaiolo (la farine en moins).
… Oui enfin maintenant que j’y réfléchis : ce n’était pas si sympa que ça en fait !
“Allez, on ne Lâche Rien, là !” – Joachim, Instructeur de “Télé-Fitness”
Et si je n’ai presque rien lâché, j’avoue avoir eu de belles courbatures le lendemain (et sur-lendemain), qui elles, n’avaient rien de virtuelles !
Bon, allez blagues-sur-mes-petites-poignées-d’amour (lesquelles s’accrochent telles des moules sur un rocher) à part : c’était vraiment une chouette expérience !
Courir dans des rues presque sans voitures, 1 heure maximum… Mais quel spectacle !
En complément des rendez-vous hebdomadaires de Web-Fitness, j’ai continué de courir régulièrement dans les rues quasi-désertes de Bordeaux, dans un rayon de 1 km autour du pâté de maisons…
Alors qu’en début de confinement j’y croisais assez peu de joggeurs, plus le confinement se passe, plus je vois de néo-coureurs (bon, peut-être pas autant que lors du Marathon de Bordeaux, je vous l’accorde ; mais pas loin…).
Après analyse, je pense qu’il y 3 profils parmi ces nouveaux coureurs :
– Ceux qui commencent à se rendre compte qu’ils ont un peu abusé des apéritifs, des pâtes et du riz durant le confinement, et veulent se débarrasser de leurs “poignées d’amour” (Spoiler Alert : comme écrit un tout petit peu plus haut, c’est quasiment mission impossible !)
– Les opportunistes, qui veulent gratter une heure de sortie supplémentaire parce qu’il fait super beau
– Ceux qui ne supportent plus de rester enfermé avec leur épouse et leur gamin de 6 ans qui hurle à la mort qu’il s’ennuie (non mais c’est vrai : il fait ch*er ce gosse à la fin !)…
Tiens, d’ailleurs, en parlant d’opportunistes : je n’ai jamais vu autant de chiens être promenés en laisse que depuis le début de la crise du Coronavirus en France, et surtout du confinement !
Et comme pour les néo-joggeurs, j’ai poussé mon analyse. Et en toute mauvaise foi bien entendu, je pense qu’il y a 2 explications possibles :
– soit le chien est partagé par plusieurs voisins ; Peut être existe-t’il une application de partage de promenade de chien (du genre “Dog-BnB” ?),
– soit il y a eu un pic d’adoptions de chiens à la SPA. Et il n’est malheureusement pas exclu qu’il soit suivi d’un pic d’abandons d’épouses animaux (pardon, j’ai confondu avec les coureurs…) sur les bords des routes cet été.
Certes la course à pied n’est pas le sport le plus fun ; à fortiori sur le bitume et sur les pavés des rues (alors que “sous les pavés, la plage”… enfin, quand on sera déconfiné !).
Mais le gros avantage de la course à pied est de permettre de se vider la tête facilement tout en bénéficiant d’un spectacle vivant sans cesse renouvelé : le petit théâtre de-rue-et-des pas-de-porte.
Car, arpenter les rues à petites foulées (enfin, petite… à 10,5 km/h tout de même) offre l’occasion de découvrir la façon dont les gens s’occupent chez eux.
Ici, un garage a été aménagé en petit salon, la porte ouverte sur la rue, dans lequel les habitants prennent des apéritifs, “tranquille, à la cool”.
Là, les habitants du rez-de-chaussée ont installé une table sur le trottoir et prennent leur petit déjeuner (ou un apéritif, selon l’heure… et encore, en confinement, il n’y a visiblement plus d’heure pour certains !).
Là encore, des gens repeignent la porte et les volets.
Là-bas, d’autres ont installé un établi sur le trottoir pour leur bricolage.
Sans oublier les messages qui ont fleuri aux fenêtres, pour célébrer Pâques et ceux de soutien au personnel soignant.
Bref : Les maisons n’ont jamais été aussi propres, décorées et bien entretenues !
J’avoue aussi (que de confessions dans ce billet…) que courir 1 heure au maximum, en étant limité à 1 rayon d’1 kilomètre autour de chez soi est un peu chiant lassant !
Du coup, pour casser la monotonie et tenter de tromper l’ennuie, j’essaie de faire des dessins qui puissent être repérés par GPS : les rues de la ville comme une ardoise magique !
J’ai réussi à dessiner un oiseau et à écrire mes initiales :
En revanche, je n’ai pas réussi à dessiner une voiture.
Ni un bateau à voile.
Pas de Maison non plus.
Ni un Avion.
Ni la Tête d’un Cow-Boy qui fume sous son chapeau…
Quant à l’Arbre avec le Trou du Hibou dans le Tronc (oui, j’ai couru régulièrement), l’intention y était ; mais le résultat, je l’avoue, était plutôt abstrait !
Décidément : elles sont mal fichues ces rues bordelaises !
En courant dans les rues vides de circulation, les yeux parfois levés vers ciel, attirés par les décorations et les mascarons bordelais qui veillent sur les rues, un détail me choque.
En réalité, c’est plutôt l’absence d’un détail qui est troublant : car habitué à voir le ciel bleu zébré des traits blancs des avions, je réalise soudain ce qui me paraissait étrange : les avions ont complètement disparu du paysage !
Et c’est impressionnant de penser qu’un petit grain de sable de la taille d’un virus a grippé les rouages des déplacements humains autour de la terre…
En Europe, le trafic aérien a chuté de 90% par rapport à l’année précédente et de 98% en France.
Avec l’arrêt des vols commerciaux les aéroports, à l’image d’Orly, ont été contraints de fermer leurs activités au public ; l’aéroport de Bordeaux-Merignac ne fait d’ailleurs pas exception à la règle.
Alors qu’ils appartiennent habituellement au ciel, à cause du confinement en France et à l’étranger, des milliers d’avions se retrouvent désormais immobilisés sur le tarmac, garés les uns à côté des autres sur les taxiways des aéroports.
Et le ciel, par dessus de nos têtes, est désormais vierge de tout sillon blanc.
Et la nature ayant horreur du vide, durant le confinement en France comme ailleurs dans le monde, des animaux sauvages sont venus occuper les rues desertées par les humains…
Dans certaines villes, canards, chèvres, dindes (des vraies, pas des candidates de la télé-réalité !), sangliers, cerfs – et même un puma au Chili – sont venus se promener dans les rues ; en revanche, l’histoire ne dit pas si des ours ont reconnu certains de leurs compatriotes en passant devant les vitrines des fourreurs…
Pour preuve l’attitude irrespectueuse et totalement irresponsable de certains “cons-finis” en découvrant sur les trottoirs, ou dans les rigoles, des masques négligemment jetés.
Comportement d’autant plus débile qu’on a souffert d’une pénurie de masques, qu’on répète à tue-tête que ce virus est extrêmement contagieux, et que cela représente une nouvelle source de pollution…
Décidément l’égoïsme et la bêtise humaine sont définitivement insondable !
Faire de la Méditation et du Yoga sur le Balcon, durant le Confinement (mais pas que…)
Depuis mon séjour en Indonésie, je me suis mis à la Méditation de pleine conscience (oui, je sais, c’est super à la mode) et au Yoga (oui, ça aussi c’est devenu très tendance).
Pratiquer la Méditation Sous le Soleil Exactement
Pour la méditation, j’avais commencé à pratiquer grâce aux applications de méditations guidées : Headspace (une des pionnières et très bien faite) et “Petit Bambou“.
Et j’ai profité de cette période de confinement due au Coronavirus en France, pour en essayer une nouvelle venue sur le marché francophone : Evolum (en plus, elle proposait une offre d’essai de 15 jours gratuits…).
Ils ont d’ailleurs mis en ligne gratuitement – et bien opportunément – une méditation guidée spéciale confinement (pour info : je ne touche aucune commission).
Et comme j’avais un peu de temps, j’en ai essayé une autre, en anglais, mais bien plus complète : Breethe.
Et surtout, Adam, mon prof de Yoga de Bali (et que j’avais retrouvé à Montréal), a organisé un challenge original sur son compte Instagram : Méditer 1 minute par jour, pendant 30 jours. Et en complément, il animait tous les dimanches depuis Bali, une séance de 30-40 minutes de méditation via Zoom.
La Méditation, qu’est-ce que c’est ?
C’est s’assoir 10 à 15 minutes et essayer de ne rien faire… Enfin, “ne rien faire” en apparence, car avec 60 000 pensées par jour (soit presque 42 idées par minutes), le cerveau est bien actif (surtout que 95% sont les mêmes, répétées tous les jours et pire : 80% sont négatives) !
10 à 15 minutes pour se concentrer sur la respiration et laisser les idées passer, sans s’y attacher, sans les ruminer…
10 à 15 minutes au quotidien pour se recentrer sur l’essentiel, détaché des pensées parasites… Un exercice idéal pour lâcher-prise, surtout en ce moment !
10 à 15 précieuses petites minutes consacrées, non pas fuir le moment, mais bien contraire pour embrasser le moment présent…
Sentir la douceur apaisante des rayons du soleil sur sa peau et se concentrer sur sa respiration…
Accueillir ce petit frisson qui vient parcourir la colonne vertébrale quand une légère brise vient caresser délicatement la peau.
Entendre le bruissement des feuilles chatouillées par le vent, et mises en harmonies par le chant des oiseaux dans le ciel.
Sentir le doux parfum des fleurs qui éclosent généreusement au printemps, témoin du retour à la vie de plantes qui avaient pris le temps d’hiverner.
10 à 15 minutes sans penser, ni au futur, ni au passé… Mais être présent, respirer, se sentir vivant et plein de gratitude.
La méditation : tellement simple en apparence, mais en réalité contraignante et difficile ; et pourtant – comme le sport – pratiquée au quotidien si bénéfique !
Bon, sauf quand elle est interrompue par les gens plongent dans leurs piscines, ceux qui passent la tondeuse dans le jardin, ou qui jouent de la scie circulaire, ou encore que le gamin de 6 ans crie 10000 fois qu’il s’ennuie (p*** il fait vraiment ch*er ce *** de *** de gosse) !
Et ben voilà, merci : j’ai perdu le bénéfice de la méditation !!!
Faire du Yoga sur le Balcon
J’ai commencé à pratiquer le Yoga quand je travaillais à Bali et avais plus ou moins continué après mon retour à Bordeaux (oui bon : plutôt “moins” que “plus”…).
C’est vrai que sur l’île des Dieux, l’enseignement y est vraiment de grande qualité, avec des enseignants (“guru” en sanskrit) venus de tous les coins du monde (même si la terre est ronde).
Et grâce aux réseaux sociaux, j’ai appris que mon prof de l’époque (Adam) – que j’avais d’ailleurs revu à Montréal (le monde est petit et les réseaux sociaux le rétrécissent encore plus…) – y est reparti avec femme et enfant, pour enseigner au studio “The Practice” à Canggu. Studio qui permet de suivre ses cours à distance !
C’est magique : grâce à Internet, j’ai pu suivre les cours à distance avec les Gurus de Bali, sur mon balcon, à enchainer durant 1h15 différentes postures, toutes plus originales les unes que les autres… Une autre belle occasion d’offrir à mes voisins un spectacle d’une rare qualité : l’enchainement hasardeux de positions particulièrement étranges (on n’a pas fait que des salutations au soleil parmi les Asanas…) et acrobatiques ce qui, sur un balcon au 3ème étage, ajoute un tout petit peu de piment (surtout quand il s’agit de faire la position de l’arbre – Vrikshasana – sur 1 pied… Et non : il n’y a pas de photos) !
… Le jour J est arrivé !
Et en dépit de petites menaces à quelques jours du jour J (attention-si-vous-n’êtes-pas-sage-vous-resterez-enfermé-un-peu-plus-longtemps-dans-vos-chambres), le gouvernement a finalement tenu sa promesse (qui a dit : “pour une fois” ?) de sortir la France du déconfinement.
A grand renfort de cartes avec des départements colorés en rouge, orange et vert (Pas idéal pour ceux qui voient la vie en Noir et Blanc !) – accompagnées de discours pédagogique expliquant l’évolution du Coronavirus en France et le niveau de saturation des services de réanimation – le gouvernement présenta les grands axes du déconfinement. Force est de constater, que rarement un cours de Géographie n’avait suscité autant de passion, de stress et d’espérance !
Réouvertures des boutiques, autorisations de promenades (dans un rayon de 100 km), des pratiquer des activités sportives, de regroupement de personnes (pas plus de 10 participants cependant), accès aux plages “dynamique” (sans avoir le droit de faire la crêpe au soleil)… La France se réveille lentement de sa léthargie.
Pour avoir une comprendre la mise en application du déconfinement suite à la pandémie du Coronavirus en France, je vous invite à suivre la fine analyse et les explications données par GuiHome – un humoriste Belge – dont voici le lien vers sa chaine Youtube.
Il y explique aussi de façon hilarante comment le déconfinement doit se passer en Belgique.
Si son cours au Paper Board est très drôle, il fait cependant réaliser que la propagation du virus a semé le chaos un peu partout dans le monde, mettant en évidence des Etats assez peu préparés à une catastrophe sanitaire, inégalement réactifs, et des gestions de crise plus ou moins efficace…
” Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console”. – Talleyrand
Restaurants, Bars ne sont pas encore ouverts (il faudra attendre pour cela la date – ô combien importante à mes yeux – du 2 juin), ni les frontières avec nos voisins Européens ou les voyages internationaux… Mais bon : c’est déjà une première étape !
Alors, je ne vous cache pas qu’après 55 jours passés enfermé, j’attendais – comme beaucoup – ce 11 mai 2020 avec impatience !
Et comme beaucoup aussi, je l’avais un peu fantasmé…
Désireux d’embrasser une certaine forme de liberté retrouvée (avec des limites quand même) et de dévorer le printemps à pleine dents, je me voyais déjà, non pas en haut de l’affiche, mais me promener en ville et sur les quais. Et, ébloui par les teintes jaune-miel des bâtiments bordelais au coucher du soleil, sentir le vent adouci par le soleil dans mes cheveux ébouriffés (pas de coiffeur pendant 2 mois)…
Revoir les sourires (ou en tous cas les deviner derrières les masques… et en même temps, voir un Français qui sourit, ce serait complètement dingue !) des Bordelaises et Bordelais pressés de redécouvrir une ville longtemps restée vide…
Mais la réalité a “douché” le rêve, car après un week-end bien ensoleillé et particulièrement chaud, l’hiver a tenté une incursion au coeur du printemps, en venant frapper à la porte du 11 mai… Ainsi en ce premier jour de déconfinement, la pluie a rincé la ville toute la journée – et la nuit – ramenant les températures à celles rencontrées normalement en novembre !
Ainsi, le 11 Mai 2020, autorisés à s’aventurer librement hors du domicile (en gardant certaines distances tout de même), nous avons pu goûter de nouveau au plaisir de se déplacer (bon, ok dans un rayon de 100 kms), de voir les magasins réouvrir progressivement (en attendant les bars et les restaurants) et la vie revenir dans les rues (certes avec des gens masqués… ça fait bizarre !).
Et de pouvoir prendre rendez-vous chez le coiffeur !
Mais par dessus tout : quel bonheur de retrouver la liberté de pouvoir sortir de chez soi…
… sans avoir à remplir cette p%$* d’attestation de déplacement !
P.S : Merci d’être arrivé au bout de cet article (et Bravo, surtout !) ; et pour fêter ça, n’hésitez pas à laisser un commentaire en-dessous, pour dire comment s’est passé votre confinement dû au Coronavirus en France, ou ailleurs dans le Monde !
1 commentaire
Ce confinement laissera des souvenirs singuliers. Vécu différemment par les uns à Paris ou les autres en campagne, cet épisode aura permis de se retrouver sans forcément se voir (très bizarre cette phrase). Bises PJ et merci pour ces post.