Pourquoi et Comment Apprendre à Surfer ? Quelques Conseils pour Bien Débuter en Surf.
Comme écrit dans mes 2 précédents articles (disponibles ici pour le premier, et là pour le second), je me suis donc un peu tardivement mis au surf. Dans cet article « retour d’expérience », je vous partage des conseils pour vous aider à débuter en surf. Je réponds à des questions que je me suis posées quand j’ai commencé : (mais qu’est-ce que je fous là sur la planche, quelle planche de surf choisir, quelle combinaison acheter… Je vous partage aussi des vidéos et un lien vers un site que j’ai trouvés super utiles.
Alors que du haut de ma petite 40aine, l’apprentissage du surf s’est avéré rude (oui… plus que prévu !), j’ai en revanche été frappé dès mes premières séances, de voir ô combien tous les sens sont en éveils et stimulés en pratiquant ce sport.
Car dans le grondement des vagues de la côte Atlantique, surfer a une fragrance toute particulière. Une odeur faite d’un mélange d’iode, de wax (la cire étalée pour bien adhérer à la planche), de néoprène, à laquelle s’ajoute le goût du sel dans la bouche, le tout sous un soleil qui chauffe la peau.
C’est pourquoi, je vous propose dans cet article d’essayer de répondre à 2 questions :
- Pourquoi Apprendre à Surfer ?
- Comment Débuter en Surf ?
(avec en bonus : comment se préparer, quel matériel et quelle planche acheter…)
J’en profiterai d’ailleurs pour distiller quelques conseils que j’espère utiles pour tout débutant, quel que soit son âge ! Le tout avec une pointe de 2nd degré…

Pourquoi apprendre à surfer ?
Car le surf, bien mieux que n’importe quelle séance de développement personnel, est une vraie allégorie de la vie !
En effet, comme les pionniers fondateurs en faisaient témoignage, le surf est plus qu’un sport !
En effet, le surf est une activité qui, hors de toute exigence physique (je peux témoigner qu’il n’est pas nécessaire d’être super musclé pour le pratiquer… en revanche, les douleurs musculaires peuvent se faire sentir le lendemain, voir le surlendemain, voir même le sur-surlendemain !), est dépendante de 2 conditions naturelles principales : la météo et l’état de la mer.
Conditions naturelles qui sont par essence constamment changeantes ; d’ailleurs, comme le dit si bien Héraclite d’Ephèse :
« Rien n’est constant, sauf le changement ».
Fort de ma modeste expérience, j’ai trouvé que le surf est une super école pour :
- développer la volonté et la ténacité (surtout au début… parce que je vais être honnête : on passe presque plus de temps sous l’eau que sur la planche),
- accroître le respect des autres (enfin, normalement), de soi et de notre environnement
- apprendre la résilience et à s’adapter aux situations changeantes,
- faire acte d’humilité face à la nature et les éléments.
- se dépenser physiquement, car c’est super cadio, en milieu naturel dans un cadre qui pousse à la méditation (si vous n’êtes pas pleinement dans la pratique, vous n’y arriverez pas).
Par sa pratique, il permet aussi de développer la patience, de gérer la frustration et à se rincer le nez , entre 2 moments assis sur la planche passés à contempler l’immensité de l’océan, lorsqu’on arrive enfin à glisser sur une vague, surfer génère une telle gratification qu’elle peut devenir addictive.

Le surf est donc un jeu qui consiste à dompter de façon éphémère des vagues toutes différentes, aux directions aléatoires, plus ou moins fortes, irrégulières, mais dont chacune apporte sa dose de plaisir.
Ou d’apprentissage, selon que l’on finisse par glisser ou par tomber !
Ainsi, à l’image des arts-martiaux, apprendre à surfer c’est avant tout apprendre à tomber.
Tomber, mais pour mieux se relever. Et repartir à l’attaque de la vague suivante.
D’ailleurs, j’hésite entre plusieurs slogans qui pourraient s’appliquer pour finir de convaincre toute personne désireuse de débuter en surf :
« Tomber souvent. Glisser parfois. Se relever toujours ! ».
« Keep falling. Keep Going. Until you succeed ».
« Fake it, until you surf it ».
« Ramer. Se lever. Tomber. Recommencer ».
« Surfer c’est encaisser les échecs, sans perdre son enthousiasme, pour célébrer un petit succès » !
Bon, j’avoue que celui-là est un petit clin d’œil à Winston Churchill et son fameux :
« Le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ».
(Tiens, je crois que je tiens une idée de business : Je vais faire des T-shirts en coton bio et des lycras en matière recyclée, avec ces slogans… Il manquait justement une marque de fringues de surf ! Mouais, ou pas…)
Car on tombe souvent en surf.
On tombe d’ailleurs sans bien savoir pourquoi. Surtout quand on débute.
On tombe sans grâce et sans panache.
Et de tous les côtés de la planche.
On tombe de façon inattendue et impromptue.
Alors qu’on pensait maîtriser.
On tombe, ou plutôt on peut aussi glisser par-dessus la planche.
Parce qu’on n’est pas pleinement à ce qu’on fait.
On tombe et, plutôt que de râler, on peut prendre le parti d’en rigoler. Parce que le plus souvent ces situations sont à la limite du ridicule.
Mais à chaque fois qu’on se relève, on apprend… Jusqu’à ce moment magique où on ne tombe plus. Et au contraire, on est bien droit comme un « i » mais fléchis sur ses appuis, les mains donnant la direction, alors que la planche prend de la vitesse.

On apprend à gérer sa peur aussi…
La peur qui se manifeste face à la taille de certaines vagues à la puissance et aux trajectoires aléatoires. Vagues de l’océan qui se déroulent à la vitesse d’un cheval au galop dans un grondement.
La peur qui va vous empêcher – au début – de vous lever et faire que vous ferez une séance de bodyboard plutôt que de surf.
Car s’il est normal d’avoir peur – les forces de la nature sont assurément supérieures au petit bipède qui souhaite se lever sur sa planche – le surf permet de mieux l’appréhender et la transformer en plaisir.
Ainsi, on apprend à lâcher prise et à avancer sur la vague en confiance.
Confiance qu’on va finir par tomber dans l’eau en soi et surtout confiance dans les éléments. Mais surtout parce qu’on a appris, en tombant régulièrement.
Tiens, ça me donne une nouvelle idée de slogan pour des T-shirt : « Surfer pour lâcher prise, être en confiance et vivre le moment présent ».
Ainsi, la pratique du surf permet donc de booster la confiance tout en réduisant le stress et l’anxiété.

Car, plus que toute activité sportive, être pleinement dans le « Flow » est un élément clé pour réussir à surfer…
Ou en tous cas pour se lever sur la planche !
Le Flow est l’état psychologique optimal dans lequel on est pleinement engagé dans l’activité que l’on fait, en concentration maximale, et qui permet de conjuguer un niveau de plaisir maximal avec une performance optimale ; il a été décrit en 1975 par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi (le Flow est devenu depuis le titre d’une revue et surtout un concept cher aux gourous du développement personnel ! Ainsi qu’un exercice cher aux orthophonistes : prononcer son nom de famille d’une traite sans se tromper…).
Donc, si vous commencez une séance de surf la tête chargée de frustrations (problèmes de boulot, personnels, sentimentaux…), soyez assuré que, tant que vous ruminerez les pensées en leur accordant trop d’importance, les vagues continueront de vous rincer et vous essorer…
Jusqu’à ce que les pensées négatives se noient dans la mer ! Et ainsi, bien concentré sur votre pratique, vous réussirez à vous lever et surfer.
Ou sinon, vous reviendrez à la plage, frustré de ne pas avoir pu surfer, et avec de nouvelles pensées à ruminer… Bon, personnellement, je préfère la première option !
C’est d’ailleurs cet état d’être pleinement dans le moment présent » qui a permis à Kelly Slater de remporter pour la 8ème fois le « Billabong Pro Pipeline » à Hawai (la première manche du circuit pro de la saison) le 6 février 2022, à quelques jours de ses 50 ans.
Et l’Equipe de citer Kelly Slater :
« Je ne sais même pas quoi dire. J’étais là-bas, au line up, juste en train de me dire d’être dans le moment, peu importe la tension qu’il y a. Respire. Donc je respirais juste, étant dans l’instant. Je pensais que Seth (Moniz) avait cassé le combo à cause de la foule et j’ai dit : « Reste juste dans l’instant, absorbe-le. » Mais j’ai juste savouré ça et c’est la plus belle victoire de ma vie. »


Le surf agit efficacement sur les émotions négatives.
Ainsi, une fois que vous lâchez prise et décidez de vous concentrer sur la mer, le vent, les vagues, alors vous commencerez à les surfer. Vous ne ruminerez alors plus les pensées négatives qui vous polluaient la tête.
Et le bénéfice se fait sentir longtemps ensuite…
Car une fois dans l’eau, les émotions négatives mettront du temps avant de remonter à la surface.
Le surf est donc une invitation à oser !
Oser et ne pas avoir peur de surmonter les obstacles qui nous limitent.
Oser pratiquer des activités qui nous font envie, pour apprendre quelque chose de nouveau – et donc grandir – et ainsi chercher à se dépasser, briser ses barrières et ses limites.
Et surtout y croire ! Croire que la vague que nous prenons sera la bonne et permettra de progresser.
Car plus nous repoussons nos limites, plus nous faisons avancer nos projets, plus notre zone de confort s’agrandit et plus nous gagnons en liberté dans une vie vécue avec intensité.
D’autant plus que celle-ci est courte, passe à une vitesse « de ouf » et donc que :
« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est apprendre à danser sous la pluie ».
Presque Sénèque
Selon une citation apocryphe de Sénèque (pour en savoir plus sur cette citation, plus ou moins inventée sur Internet, c’est par ici et par là).
Car comme l’a dit un des pères de la méditation de pleine conscience, Jon Kabat-Zinn :
« Vous ne pouvez pas arrêter les vagues, mais vous pouvez apprendre à surfer ».
Jon Kabat-Zinn
Ou pour citer un des pères du surf en France, Joël de Rosnay :
« la vie est comme une vague, on est en déséquilibre contrôlé. La discipline m’a appris la notion d’adaptation, de prévision et de plaisir ».
Tiens, ça me donne encore une idée, pour un autre t-shirt : « La vie ce n’est pas avoir peur du grondement de l’océan, c’est apprendre à surfer sur les vagues ».

Le surf permet aussi de mieux comprendre certains concepts qui régissent la physique.
Ainsi que l’explique la vidéo « The Physics of Surfing » proposée par TED, voici comment la poussée d’Archimède associée à la formations des vagues à la surface de l’océan permettent aux surfeurs de s’adonner à leur sport préféré :
Comment bien débuter en surf ?
Bien sûr, vous pouvez apprendre le surf tout seul, mais (oui, parce qu’il y a toujours un mais) compte tenu du nombre croissant de personnes qui pratiquent – et qui sont dans l’eau – et parce que la discipline nécessite des bases (quel que soit l’âge), je conseille vivement à tout débutant de prendre des cours avec un prof, l’apprentissage devant être progressif.
Me concernant, j’avais pris des cours avec Surf Center au Cap-Ferret.
Car rien de mieux que de prendre des cours de surf avec un professionnel pour :
- Apprendre à se lever sur la planche (le fameux « Take-off »),
- Savoir observer la mer et les autres surfeurs,
- Apprendre et comprendre les règles de priorité,
- Donner confiance pour « Oser »,
- Appréhender ses peurs et les surmonter,
- Comprendre les conditions météo,
- Comprendre les configurations des bancs et des baïnes,
- Savoir comment se placer au pic de la vague et respecter les autres surfeurs,
- Apprendre à « lire » les vagues, car respecter la mer, c’est aussi se respecter,
- Apprendre les règles de priorité (ah oui, je l’ai déjà écrit…).

Pour débuter en surf, il peut être utile d’avoir quelques bases physiques :
- Avoir un peu d’équilibre sur un objet en mouvement.
- Savoir nager (on passe beaucoup de temps dans l’eau… plus que sur la planche ! je sais, je me répète).
- Savoir ramer avec les bras (pour prendre de la vitesse à l’approche d’une vague).
- Être gainé au niveau des abdominaux et du dos.
- Être assez souple. Surtout au niveau des chevilles, des genoux et des hanches.
- Savoir quel est le pied arrière, pour y accrocher le leash.
Bon, ça c’est la situation idéale.
Personnellement, quand j’ai commencé le surf, je ne cochais que 2 cases.
Lesquelles ?
Heu… J’en cochais 2 !
Et parce qu’il n’y a pas mieux que la pratique pour acquérir de l’expérience, chaque session – bonne ou mauvaise, sera l’occasion d’apprendre quelque chose de nouveau : répéter inlassablement les gestes, le rythme, les positions, trouver les bonnes sensations et… Tomber, pour mieux se relever (je sais, je me répète…).
Car comme le disait Nicolas Boileau :
« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ».
Bon perso, j’ai largement dépassé les 20 fois… Je flirte avec les 100 fois plutôt !
Ainsi, pour pratiquer régulièrement et librement, il est utile d’acheter son propre matériel.
Avec une bonne nouvelle : s’équiper n’est plus pas nécessairement hors de prix ! Alors…
Quelle combinaison acheter pour surfer ?
Quand on surfe sur la côte Atlantique, une combinaison en néoprène est bien utile et ce pour 3 raisons :
- Eviter de se refroidir quand on reste longtemps dans l’eau (et on reste plus souvent dans l’eau que sur la planche…)
- Se protéger du soleil. Surtout en été
- Et éviter les irritations liées au frottement du ventre sur la planche.
Et pour ces 3 raisons, j’ai acheté une combinaison intégrale en néoprène (3 mm / 2 mm) de taille M.
Oxbow, Billabong, Quicksilver, O’Neill, Rip Curl, Dakine, Décathlon… Concernant les vêtements – techniques ou non – ce n’est pas les marques qui manquent dans le monde du surf.
J’ai acheté ma combinaison chez « Picture Organic Clothing », pour 2 raisons : c’est une marque française et elle est fortement engagée dans le développement durable et responsable (matériaux recyclés). Et en plus, son design est sympa.
J’avoue avoir acheté leur entrée de gamme (190 euros en soldes, collection été 2020), le modèle « Fluide Front Zip » (le zip n’est pas dans le dos, mais sur la poitrine, limitant l’entrée d’eau) qui est déjà de très bonne qualité.
J’avoue que la combinaison ne fait pas de moi un meilleur surfeur, cependant elle est un peu alignée avec mes valeurs.
Alors, si au début c’est un peu dur de rentrer dedans comme disait mon ex, en revanche elle sert bien au niveau des extrémités et surtout au niveau du cou.
Cela a l’énorme avantage de limiter les entrées d’eau sous la combinaison (car c’est toujours désagréable d’avoir de l’eau froide qui descend le long de la colonne vertébrale).
En plus, elle est super flexible au niveau des articulations des bras et des jambes, donc parfaite pour ramer et faire son take-off.
Petit bémol : je trouve la fermeture éclair pectorale mal fichue. En effet, elle se zippe de l’extérieur vers l’intérieur. A mon sens (et retour d’expérience) l’inverse aurait été mieux, car il n’est pas toujours simple de l’enclencher depuis l’extérieur de la combinaison. A priori, cela a été changé sur les modèles suivants.
En été, elle était vraiment confortable (bon, sauf pour l’enfiler…). Je n’ai eu jamais eu froid, même après 1h30 passée dans l’eau.
Et je l’ai trouvé idéale pour le début de l’automne, car j’ai pu surfer jusqu’à la fin du mois d’octobre (dans une eau qui flirtait avec les 17°).
L’été prochain, j’essaierai une autre option vestimentaire : un maillot (short long), avec un top en néoprène manches longues.

Quelle planche acheter pour débuter en surf ?
De même pour les planches, le matériel a bien évolué. Les planches en mousses (« Softboards » ) se sont largement démocratisées, que ce soit chez des marques bien connues du monde du surf (Quiksilver, Oxbow…), ou dans la grande distribution.
A ce propos, les planches en mousse de Décathlon offrent un rapport qualité prix imbattable : un peu plus de 220 euros.

Bon, j’avoue qu’en tant que vrai débutant (et pas vraiment doué d’un bon équilibre), ça peut être difficile de choisir, tant les dimensions, les formes et les volumes des planches sont variés.
Alors, voici quelques conseils pour bien choisir votre planche :
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Une grande planche sera votre meilleure alliée.
Comme décrit dans mon post précédent, j’ai commencé sur une planche-école très large, longue et épaisse (donc avec un bon volume) : un long board de 10 pieds en mousse.
Au 3ème cours, je passais sur une Softboard de 8 pieds.
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La forme de la planche est cruciale
Les formes des planches sont diverses et il n’est pas simple de s’y retrouver.
D’une manière schématique, la planche a une forme de cuillère avec un avant et une arrière qui sont un peu relevées. L’avant, pour ne pas piquer dans les vagues et l’arrière afin de tourner.
En terme de taille, on distingue les :
- Longboard (au-delà de 9 pieds),
- Malibu (8 pieds),
- Mini-Malibu (entre 7 et 8 pieds)
- Shortboard (les plus courtes ),
Et pour complexifier un peu la classification, il existe des planches « hybrides » (entre Malibu et shortbards, selon leurs tailles) :
- Les Egg boards (qui sont en forme d’œuf)
- Les Fish boards (dont la partie arrière est en forme de queue de poisson).
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Une planche en mousse est résistante et limite les risques de blessures.
Et ainsi, fort de ces bons conseils que je me suis appliqué, j’ai donc acheté une Malibu de 8 pieds en mousse (« Softboard » – léger, incassable et ne fait presque pas mal en cas de choc lors d’une chute) de la marque Prism.
Prism est une marque française basée à Nantes (et recommandée par Surf Session) et leur planche, ainsi que leur service après-vente méritent les 5 étoiles ! Et c’est sincèrement une super planche pour débuter. Et progresser !
L’année prochaine, je passe sur une 7 pieds…
Mais plus que la longueur, c’est le volume qui est important et qu’il faut prendre en considération.
Et à la longueur, il faut donc prendre en considération l’épaisseur (pour bien porter le surfeur) et la largeur (plus la planche est large, plus elle sera stable mais moins rapide).
Ma planche fait 66 litres et je l’ai trouvé parfaite pour débuter car, du haut de mon 1m75 (et 7xxx kilos…) elle est :
- facile à la rame et permet d’attraper les vagues aisément,
- légère et – visiblement – robuste,
- bien stable – donc évite de trop tomber à l’eau quand le transfert de poids est un peu… raté hasardeux,
- idéale pour se mettre bien en confiance au take-off,
- réactive et maniable dans les petites vagues, donc parfaite pour évoluer.
A la planche, il faut aussi ajouter un leash (le cordon qui relie à la planche à la cheville du pied arrière du surfeur). La longueur idéale du leash est égale à celle de la planche.
Et il faudra ajouter dernier accessoire important : un bloc de « wax » (« cire » en anglais) parfumé, à étaler sur la planche afin d’éviter de glisser. Oui, même sur les planches en mousse.

Quelques derniers Conseils avant de partir :
1. Prenez quelques cours avec un prof agréé.
Je sais, je me répète ! Mais il vous enseignera les bases et aidera à franchir les premières vagues de frustration.
2. Pratiquez, pratiquez, pratiquez…
Internet et Youtube regorgent de tutos qui distillent conseils et cours en ligne.
J’ai d’ailleurs trouvé un site internet d’un prof de surf très bien fait (qui en plus offre un e-book avec les règles de surf), avec de nombreux conseils super intéressants et du coaching : MayanaSurf.fr
Et voici quelques vidéos qui m’ont aidé à mieux :
-
Pratiquer le Take-Off :
-
Comprendre les règles du surf :
3. Entrainez-vous, même en hiver !
Car si « on apprend à nager en hiver », autrement dit le cerveau assimile les gestes de la pratique quand ceux-ci ne sont plus pratiqués régulièrement, l’hiver est donc une période idéale pour parfaire son take-off, au chaud dans son salon, assis devant son ordinateur !
Ah non, pardon… On me souffle dans l’oreille que c’est quand même mieux de ne pas rester assis, mais pratiquer, alors voici une vidéo intéressante :
En revanche, vu comment se passe mon hiver (entre le ski, la raclette, la fondue et la tartiflette…), c’est pas gagné pour réussir les take-off au printemps !
4. Gardez le sourire, bonne humeur, humilité et respectez votre environnement, autant que les autres surfeurs !
En effet, en dépit de la forte médiatisation du sport j’ai été étonné de voir, durant mes cours, qu’un bon état d’esprit fédère les surfeurs (en tous cas sur la côte girondine).
État d’esprit fait d’humilité face aux éléments, de respect de la nature et bien sûr plaisir de la glisse, et qui animait déjà les pionniers fondateurs.
J’en ai même vu certains qui, assis dans l’eau sur leur planche à attendre une vague, applaudissaient et se réjouissaient du plaisir qu’avaient d’autres surfeurs à surfer de belles vagues !
Loin de toute envie de se comparer aux autres, ou d’être en compétition, ils sont capables de se décentrer de leur égo, pour réellement se réjouir du bonheur des autres.
Un peu comme s’ils prenaient plaisir par procuration… Le bonheur de l’un fait donc le bonheur de l’autre.
Chez les Chrétiens, se réjouir du bonheur de l’autre est source de vraie joie. Et dans la philosophie hindoue Balinaise et chez les Bouddhiste, il existe même un mot pour la caractériser : Mudita. Il s’agit ni plus ni moins qu’une « joie empathique, une joie bienveillante et altruiste qui se réjouit du bonheur et du succès des autres ».

C’est vrai que cette image pourrait être idyllique, mais avec un nombre croissant de surfeurs par vague sur certains spots (aussi fréquentés que Chatelet-Les-Halles aux heures de pointes en période de grève avant confinement) cela s’accompagne par une augmentation des comportements de gros cons moins civilisés. A en oublier les règles basiques de politesses et de respect, comme les surfeurs qui grillent volontairement des priorités, qui en bousculent d’autres, hurlent…
Et cela vaut aussi bien pour les débutants que pour les plus aguerris.
En certains endroits (et pas qu’en France), des ayatollahs surfeurs locaux ont d’ailleurs développé une nouvelle contre-culture, bien loin de celle promue par les pionniers pour qui « le surf se faisait dans un esprit de communion avec la nature et l’écosystème. On remerciait les éléments de nous donner d’aussi belles vagues ».
Au contraire, ils ont développé le « localisme ». Ainsi, sous le fallacieux prétexte d’y surfer toute l’année, ils se trouvent plus légitimes que d’autres à surfer sur ce qu’ils considèrent comme étant « leur » sport.
Dans le meilleur des cas, cela se traduit par des invectives sur l’eau ou des agressions verbales. Mais dans les cas les plus extrêmes par des dégradations de matériel, des voitures des « étrangers » (pneus crevés, wax étalée sur le pare-brise, tags sur la carrosserie…).
Bref, aux beaux jours et sur certains spots se déroule malheureusement une vraie « guerre du surf », comme l’avait titré le magazine Society.
Bon, j’espère qu’au travers de cet article avoir un peu répondu aux 2 questions de « Comment débuter en surf » et « pourquoi apprendre à surfer ».
Vous l’aurez compris : le but de ces 3 articles n’était pas de donner une leçon à la façon du gars s’est mis au surf tardivement et qui soûle tout le monde, mais plutôt de partager des conseils et mes impressions (et un peu plus) sur un sport que j’ai découvert un peu tard (oui Nico et Bruno, étant de Bordeaux et ayant vécu à Bali, j’aurais pû dû commencer plus tôt…).
Car quel plaisir d’apprendre un nouveau sport !
D’ailleurs, je me rends compte qu’en dépit des appréhensions que j’avais avant de commencer, il n’y a vraiment pas d’âge pour apprendre quelque chose de nouveau.
Et de le partager…
Envie d’en découvrir plus sur le surf ?
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2 commentaires
Ben ça alors… Tout y est… J’ai gagné qq bières pour avoir tes précieux conseils.. mais au plaisir de se siropter qq cocktails après avoir tenter de prendre de belles vagues..
Challenge accepté !! Je ressors la planche et prépare la wax…