Confinement à Bordeaux en pleine Epidémie de Coronavirus… Bilan de la 1ère semaine
Bonjour ami lecteur confiné,
Petit préambule : l’objet de ce billet est double : informer (un peu) et divertir (beaucoup) sans se prendre au sérieux, en partageant ma vie de confiné à Bordeaux lors de la pandémie de Coronavirus.
Ce billet n’est donc pas une tribune politique – d’aucuns sont bien plus spécialistes que moi en la matière, ni une source de fake news, de critiques (peut être d’ironie en revanche), ou de polémiques (en revanche, je me ferai un plaisir de lister quelques polémiques qui apparaitront inévitablement…). Et il y a suffisamment de “yavéka” et “falékon” qui sauront bien mieux que moi endosser ces rôles.
Face à la situation “extra ordinaire” (en 2 mots) à laquelle nous sommes tous confrontés, il paraît qu’humour, autodérision et rires sont bons pour la santé et sont favorables à la résilience (c’est scientifiquement prouvé) !
Donc, loin de vouloir minimiser la portée dramatique – des gens proches sont touchés, des personnes décèdent, alors que d’autres se mobilisent et se mettent en danger pour lutter comme ils peuvent contre ce fléau – de cet évènement (et il suffit d’écouter la TV pour ça), je vais tenter de raconter mes journées en confinement, avec un peu de recul, d’humour et de second degré.
C’est pourquoi le récit de mes journées passées en confinement est à peine exagéré et le trait, volontairement grossis, permet de mieux se presser “de rire de tout, de peur d’avoir à en pleurer” (M. de Beaumarchais) durant cette phase unique de notre histoire.
Ainsi donc, comme résumé dans le billet précédent, le monde vit un moment dramatiquement historique : une pandémie (une épidémie, mais à très très large échelle) mortelle du Coronavirus Covid-19 s’est propagée sur la planète. Et comme dans d’autres pays avant lui, le gouvernement Français a finalement opté de maintenir la population confinée chez elle, à compter du mardi 17 mars 2020 midi…
Voici donc le résumé, jour par jour, de ma première semaine confiné, seul chez moi !
Mercredi 18 Mars 2020 : Jour 2 du confinement à Bordeaux.
Ce 18 mars est donc la première journée complète de confinement.
Elle commence d’ailleurs de façon tout à fait classique : réveil-à-7h30-petit-déjeuner-douche-et-départ-pour-le-bureau.
Sauf que le bureau en question n’est pas dans l’espace de Co-Working, mais dans la pièce à côté de ma chambre ; j’ai en effet un peu rangé le bazar pour avoir un bureau utilisable… ou, pour être plus proche de la réalité, disons plutôt que j’ai changé le bazar de place !
Du coup, je me retrouve assis face à mon ordinateur à l’heure exacte où je quitte habituellement mon appartement pour rejoindre les bureaux de ma boite…
Je vais commencer à travailler avec 25 minutes d’avances par rapport à d’habitude. Et pour fêter ça, je pars me servir un deuxième café !
D’après les conseils de psychologues : il est important de se créer une routine…
Dont acte : j’allume mon PC, je vérifie l’arrivée de mes nouveaux e-mails – le temps qu’ils se chargent je vais rapidement me chercher un café – je lis les mails, les trie, traite ceux qui sont rapides à traiter, et organisent mes tâches avant de commencer la première conférence internet (ou “web-conf’ ” selon le néolangage des “working offices”) via Teams…
Comme elle ne va pas tarder, je vais me chercher un café !
Prévue pour durer 1 heure, celle-ci s’étire en longueur… 1h30, puis 2h… Quoiiii, 2h30 ?? Non mais les gars, comment a pu-t’on prendre autant de retard ?
Oui, c’est vrai qu’entre les problèmes de connexion, la vidéo-qui-pixélise-et-se-fige, le son-qui-se-coupe-ou-qui-ne-filtre-que-les-voyelles, les enfants qui débarquent à l’improviste, série Netflix non mise en pause… On a en effet un peu perdu du temps au démarrage ! Et le temps que ces problèmes techniques soient résolus, j’ai encore sacrifié une capsule Nespresso (leur nouveau “Chocolate Truffle” est une tuerie !).
Il est donc 11h30, le téléphone sonne pour un autre point, qui s’est décidé en marge de la réunion et je n’ai pas traité une seule de mes urgences… Par contre, avec la dose de caféine qui circule dans mes veines, je me sens aussi excité qu’un trader cocaïnomane en salle de marché ! Difficile de rester assis ! du coup, je fais les 100 pas dans l’appartement le temps de la discussion… Et comme je passe par hasard dans la cuisine, j’en profite pour aller me servir une dernière petite dosette… J’ai essayé d’ailleurs le café Nespresso “Caramel Crème Brulée” cette fois-ci (Pas mal du tout !!).
12h15 : on raccroche. Je traite alors mes nouveaux e-mails (eux n’ont pas oublié d’arriver durant les réunions)… La caféine me fait taper extrêmement rapidement sur le clavier ! C’est super, j’ai l’impression de rattraper du temps… mais… attendez… Arghhhhh, j’ai tapé tellement vite, que certains mots comportent plus de lettres que le dictionnaire n’en autorise ! Et le correcteur d’orthographe a corrigé certaines fautes de frappes en changeant les mots que je voulais taper !! Bon, demain, j’essaie d’être vigilant sur le café !
13h00 : je pars déjeuner… Ah mince, c’est vrai, tout est fermé et il faut que je reste confiné ! Je vais donc me faire à cuisiner… Voyons dans le congélateur ce que “Picard” a à offrir !
13h45 : je finis le repars par un petit café… la vaisselle faite, je me réinstalle devant mon ordinateur, pour la réunion de l’après-midi ! Celle-ci est normalement prévue pour durer 2 heures… compte tenu de l’expérience de ce matin, je suis inquiet… elle risque de durer 3 heures !
Ah ben non… Elle n’a pas duré 3 heures, mais 4 heures 30 ! Il est 18h30 et les derniers participants se déconnectent ! Et je n’ai pas traité un seul de mes e-mails…
Il est 20h00 : Victoire ! Je viens d’envoyer le dernier e-mail !! Direction le frigo où m’attendent du saucisson, des pâtes (vu ce que j’ai acheté, je vais finir Italien !) et de la bière… Un repas bien équilibré pour célébrer la première journée que – et c’est dingue – je n’ai pas vue passer !
N’ayant pas la télé, je décide de m’informer sur le déroulé de la journée et navigue sur les sites internet de journaux nationaux… Sans oublier bien sûr la source d’information la plus fiable “foutoir” : les réseaux sociaux !
Alors que l’on y trouve habituellement de tout et n’importe quoi (surtout du n’importe quoi…), cette fois-ci quel n’est pas mon étonnement d’y trouver de tout et n’importe quoi (ouf, ça n’a pas changé…), mais surtout beaucoup d’humour et de proposition d’entre-aides (ah, tient ?).
Et voici d’ailleurs quelques perles (allez, c’est pour moi ! Plaisir d’offrir, joie de recevoir…) :
Quoi faire durant le Confinement ?
Et je découvre aussi sur Instagram que les artistes se mobilisent sur les réseaux…
Ainsi, Chris Martin, le chanteur de Coldplay se filme – sans filtre – en direct de chez lui, chantant des extraits de chansons que les internautes lui demandent :
Bien entendu et compte tenu de la situation particulièrement extraordinaire que nous vivons, une polémique a commencé à éclore, dès ce premier jour…
La Polémique non confinée du Jour :
Une mauvaise nouvelle (le Covid-19) n’arrivant, jamais seule, voici donc que des milliers de Parisiens ont décidé de fuir leur appartement dans la ville des Lumières, pour s’installer dans leurs résidences secondaires, sur l’arc Atlantique (quitte à être confiné on est quand même mieux au soleil et en bord de mer) : en Bretagne, Ile de Ré, Cap-Ferret, Biarritz… Les locaux leur ont réservé le meilleur accueil, à grand coup de slogans tels que “Parisiens, rentrez chez-vous, on ne veut pas le Coronavirus”.
Tiens, une idée : et si la mairie de Paris en profitait pour réquisitionner les milliers de logements soudainement laissés vides pour y loger les sans domiciles fixes ? (enfin, je dis ça…).
Sur ce, je constate à ma montre qu’il est déjà 23h45. Il est peut être temps d’aller retrouver Morphée !
Punaise, 1 jour déjà que je suis confiné ! ça passe vite en fait…
Jeudi 19 Mars 2020 : Jour 3 du confinement.
7h15 : le réveil se met en marche.
Visiblement, le télétravail est aussi mis en place pour les animateurs de la radio (Europe 1), puisque l’animateur de la matinale et les différents chroniqueurs assurent aussi la présentation depuis chez eux.
Et chose amusante : on entend parfois derrière le micro les enfants qui chuchotent à la porte (ça me rappelle la web-conf’ de la veille…).
Je me sens moins seul d’un coup, mais cela ne m’empêche pas de me rendormir… Quand, les yeux embrumés, je me tourne vers le réveil, celui-ci affiche crâneusement : 7h55 !
M*** , je suis à la bourre !! Ah non, c’est vrai : je bosse confiné chez moi ! Direction la cuisine pour un petit déjeuner express (café-jus d’oranges), puis je file sous douche, zappe le rasage, m’habille et m’assois à mon ordinateur à 8h30 ! Bon, le temps qu’il s’allume, je refile à la cuisine me faire un nouveau café et me préparer un petit déjeuner plus conséquent, que je mangerais devant mon écran…
La journée est assez similaire à celle de la veille et Teams devient mon meilleur lien vers mes collègues !
Ayant passé l’essentiel de la journée confiné et assis, j’éprouve le besoin irrépressible d’aller me défouler, plutôt que de m’affaler dans mon canapé à affronter Netflix !
Je décide donc d’aller courir, histoire de me dégourdir les jambes… Et comme l’activité sportive est autorisée, à condition de la pratiquer en solo (ça tombe bien : à part lors du semi-marathon, je cours principalement seul), j’enfile T-shirt, short, remplis l’autorisation de sortie et lace mes chaussures (oui, c’est mieux pour courir… Non parce que “y’en a qu’on essayé, ils ont eu des problèmes !”), direction : les rues plus ou moins vides de Bordeaux !
Alors qu’au début de mes foulées, au grès des quartiers traversés, je suis saisi par une drôle d’impression : la ville libérée de ses piétons semble endormie, presque abandonnée… Pire qu’un dimanche du mois d’Août !
Et comme il y a très peu de voitures qui circulent dans les rues, les piétons et joggueurs peuvent donc arpenter les trottoirs sans crainte d’être renversés par un vélo. Enfin presque… bien qu’il n’y ait pas une seule voiture, j’ai quand même croisé un blaireau en vélo qui roulait sur un trottoir… Aaaah les actes d’incivilité ont la peau dure, même en période de crise !
Puis à mesure que je me rapproche des quais, je constate que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée. Car après avoir croisé quelques joggers solos, je croise de plus en plus de groupes ! Certains ont d’ailleurs une façon bien à eux de faire de l’exercice, principalement leurs biceps-triceps : allongés sur les pelouses face aux quais, le volume de leur enceinte au maximum, ils inhalent des mélanges d’herbes relaxantes… en d’autres termes : ça sent fort la weed !
Bref, vu que ça va être compliqué de rester à plus de 2 mètres des autres “sportifs”, même en slalomant, je fais donc demi-tour… et rentre chez moi un peu dépité !
Il y a donc visiblement 2 groupes qui s’opposent : les confinés et les “cons finis”, un petit groupe constitué de ceux qui se croient donc au dessus de tout et concernés par rien. Ce genre de personnes qui n’ont rien compris au concept de s’isoler socialement pour éviter la propagation du virus…
Quoi faire durant le confinement ?
Par exemple : échanger des images humoristiques, via Whatsapp :
Quoi voir/écouter sur Internet durant le confinement ?
Invité la veille par Chris Martin de Coldplay, c’est au tour de John Legend de chanter en live sur Instagram, dans le cadre des concerts #TogetheratHome de l’organisation Global Citizen.
La polémique du jour :
il n’y a pas qu’à Bordeaux que les gens se sont retrouvés pour faire du sport en groupe ; certains se sont aussi retrouvés à la plage, d’autres sont aussi allé surfer… A Bordeaux, le maire a donc décidé de fermer les quais aux piétons, vélos, skates, fumeur-de-joints ; ailleurs en France, les plages sont interdites d’accès (Et voilà, bravo ! Merci les gars !).
Un peu de solidarité durant le confinement
Et ce soir, à l’instar de ce qui se passe en Italie, une invitation à la solidarité avec le personnel médical et des soignants pour les remercier, est apparu sur les réseaux sociaux : à 20h00, les rues de Bordeaux (et un peu partout en France) résonnent des applaudissements des habitants à leurs fenêtres.
Vendredi 20 Mars 2020 : Jour 4 du confinement.
Déjà vendredi, veille de week-end… Cette semaine un peu particulière est sur le point de se terminer !
Je commence à me faire à mon nouveau rythme : je me lève (“et je te bouscule, tu ne te réveille pas, comme d’habitude…”), fais quelques exercices physiques (pompes, abdos, planches, et étirements), puis enchaine avec le petit déjeuner, la douche, re-la chambre (je m’habille) et puis le bureau (j’ai aménagé une pièce pour éviter de travailler dans la pièce principale).
Pour l’instant, j’ai réussi à résister à tentation de bosser depuis mon lit, ou aller travailler directement en sortant du lit, sans passer par la case douche et rester en caleçon & T-shirt ! La météo étant favorable (après des mois de pluie, il se met à faire beau pile quand on se retrouve confiné chez soi… la poisse !! Je pense qu’il y a un vieux barbu assis sur son nuage au dessus de nous qui doit bien se marrer !!), je décide de m’installer sur mon balcon, pour travailler au soleil (il parait que la misère y est aussi moins pénible… alors pourquoi pas le boulot ?) !
F.B.I : Fausse Bonne Idée ! En effet, les enfants des jardins voisins crient comme des démons déchainés et que les parents laissent faire jouent forts, ajoutant un peu de piment aux web-conférences de l’après-midi et aux coupures intempestives !
Et comme c’est vendredi soir, c’est la fête : après avoir applaudi le corps médical (ça va devenir une tradition le temps du confinement visiblement) on lance avec des copains le premier Apéro-Skype… Dans le fonctionnement, c’est un peu comme une web-conférence, mais avec de l’alcool, de la charcuterie, des petits fours picards et des olives en plus ! Et puis, derrière l’écran, ce sont des amis, pas des collègues ou des partenaires de business et des tableaux Excel !
Chacun débriefe sa semaine ; c’est un peu chaotique, mais c’est franchement drôle !
La soirée se passe, entre bières, anecdotes et rigolades, mais je sens que j’ai mes yeux qui piquent et qui sont tout rouge…
Est-ce l’effet de la 3ème bière, ou de l’abus d’écran sur la journée ? J’ai comme un doute…
Quoi faire pendant le confinement et comment se divertir, grâce aux réseaux sociaux ?
Les stars font leur show sur les réseaux sociaux : en effet, peu avant le confinement, Matthieu Chedid et Pierre Richard s’étaient retrouvés le temps d’une “Récréation Poétique” pour réciter en musique des poèmes d’Andrée Chedid (la grand-mère de M) qui aurait fêté ses 100 ans le 20 mars :
Rions pendant le confinement, grâce aux réseaux sociaux :
La polémique du jour :
De plus en plus de voix s’élèvent pour se demander pourquoi nous n’avons pas de masques de protection, qu’ils soient chirurgicaux ou FFP2, à distribuer à la population et aux professionnels. Il est vrai qu’au début de la crise sanitaire, alors que les médias montraient des images de pays asiatiques, où les gens se protégeaient le visage avec des masques, les conseillers scientifiques du gouvernement claironnaient que cela ne servait à rien de porter des masques.
Donc effectivement : les masques sont inutiles, puisqu’on en n’a pas ! Vu comme ça, c’est pas faux…
En plus, déjà que les Français ont du mal à rester confiné (alors que rester chez soi peut sauver des vies), je me demande vraiment dans quelle mesure mes compatriotes auraient portés ces masques, si tenté bien sûr qu’on en ait eu pour toute la population (sans compter les groupes de “complotistes” qui auraient vu là, une influence des laboratoires pharmaceutiques)…
Et pourtant, après la précédente crise sanitaire H1N1 (en 2009), les stocks étaient au plus hauts : en 2012, nous avions quasiment 1,4 milliards de masques. Or à partir de 2012, les différents gouvernements ont décidé de réduire les stocks (alors même qu’il y avait plusieurs épidémies ailleurs dans le monde), sans se concerter avec les professionnels sur le terrain.
Le plus ironique dans l’histoire est que les masques sont désormais principalement fabriqués en… Chine, pays d’où vient le virus !
Et dire qu’en 2009, la menace du virus avait conduit le gouvernement et la ministre de la santé de l’époque – Roseline Bachelot – à mettre en place des actions massives pour protéger la population – dont des productions de masques et des campagnes de vaccination pour toute la population !
Le plus triste dans l’histoire, c’est qu’au lieu de tirer des leçons et se préparer à une potentielle pandémie plus importante, des querelles d’ego ont éclaté avec des critiques, des attaques violentes, sans oublier les moqueries…
Finalement : En politique plus qu’ailleurs, on n’apprend décidément rien !
Samedi 21 Mars 2020 : Jour 5 du confinement.
8h30 : Je me réveille étonnamment tôt pour un samedi !
Bon, en même temps, je ne m’étais pas particulièrement couché tard la veille…
Les restaurants, les bars, cafés, les cinémas, les théâtres, centres commerciaux, boîtes échangistes de nuits, en gros : tous les commerces qui ne sont pas considérés comme étant “vitaux”, sont en effet fermés depuis samedi dernier (même les coiffeurs… et là, je commence à flipper !).
Les activités diurnes – et nocturnes – en centre ville sont donc extrêmement limitées !
L’idée en confinant les individus chez eux est donc d’empêcher la propagation du virus… Ou en tous cas de limiter sa propagation !
Car les chiffres de personnes contaminées et de décès chez nos amis Italiens et Espagnols sont extrêmement alarmant !
Le virus ne connaissant pas de frontières, la France suit une courbe de progression des cas similaire, à une quelques jours d’écart.
Je profite donc de m’être levé tôt pour aller faire un petit jogging… Dans les rues pourtant familières, l’ambiance est radicalement différente de celle de jeudi : pas une voiture ne roule et un voile de silence qui recouvre Bordeaux est parfois déchiré par un livreur Uber Eats ou Déliveroo roulant en scooter “kité” sur-bruyant !
C’est littéralement impressionnant ! Non pas le scooter, mais l’absence de vie dans les rues… On se croirait plongé dans une scène post apocalyptique d’un film catastrophe. Quelques “joggueurs” disséminés çà et là arpentent le bitume citadin, et croisent les rares bus et tramways en activités, tout aussi vides que les rues.
Et la ville, confinée dans un silence étourdissant (pour changer un peu de l’oxymoron “silence assourdissant”), offre une interprétation toute personnelle de la chanson de Simon and Garfunkel : “Sound of Silence“…
Petit cadeau : Je vous partage la version de Carmen MacRae, plus Jazzy et enjouée :
Une heure de jogging, ça passe vite… Et une fois rentré, douché et rasé (heu non… pour quoi faire ?) et habillé, je me dirige vers mon frigo pour prendre un bon gros petit déjeuner, façon brunch (quitte à être en détention confinement à domicile, autant se faire plaisir…) !
La porte ouverte trahit un réfrigérateur aussi peu garni qu’un meeting des adhérents du PS.
Et comme je me plains de le voir aussi vide, pour le rendre plein je pars faire quelques courses au Carrefour City !
Protégés par des masques et des gants, le personnel s’affaire à remplir les rayons, laissés bien vides après les ruées des clients en début de semaine ! Ils ont effectivement été ré-approvisionnés, même si certaines denrées ne sont pas présentes et si le choix est plus limité.
Dans les étroits rayons, les gens “dé-confinés” jouent un peu au chat et à la souris, pour éviter de se croiser…
L’après-midi, je repars courir…
J’avoue effectivement avoir du mal à rester totalement confiné chez moi, alors que dehors, il y a le “soleil qui rougeoie et le ciel qui bleuoie” (Astérix chez Rahàzade)!
Les quais sont désormais interdits d’accès, et le jardin public – normalement très fréquenté quand le soleil nous gratifie de ses rayons chaleureux – lui aussi fermé.
Derrière les hautes grilles en métal, il n’y a pas âme qui vive, et ne vois donc que “le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie” (Barbe Bleue, de Charles Perrault).
Et comme la veille, c’était bien sympa de faire un apéro-skype, du coup on remet ça !
Et pour rigoler un peu durant le confinement, grâce aux réseaux sociaux :
Quoi voir sur Internet durant le confinement : un film de “La Nuit de la Glisse” !
Quelques bières plus tard, je reprends le sport avec une soirée aventure sur grand écran : La Nuit de la Glisse offre la possibilité de voir son dernier film – “Pushing The Limits, Film Festival” – en streaming gratuit, directement sur le site : https://ndgcinema.com/fr/
(mise à jour de janvier 2021 : le film n’est plus disponible ; en revanche la Nuit de la Glisse est désormais disponible sur Netflix)
Au programme : ski freeride, surf, vols en parachute…
Et franchement, en ces temps où nous sommes tous confinés, voir des activités de sport extrême en pleine nature : ça fait vraiment du bien !!
Dimanche 22 Mars 2020 – Jour 6, confiné à Bordeaux.
8h30 : Quel délice de se réveiller aussi tôt un Dimanche matin ! (oui, c’est assez rare pour le signaler)
Mais, même en confinement et pour ne pas faillir à la tradition, je m’accorde une petite grâce matinée en écoutant la radio… Et j’avoue : les nouvelles sont pas très rassurantes ; donc après avoir entendu 589 fois le mot “Coronavirus” en moins de 30 minutes, j’éteins la radio et décide d’écouter une playlist de musique pour “chiller” un peu, avec une sélection Folk/Indie/Pop de la Chaine Youtube Alex Rainbird Music, dont j’aime bien les découvertes :
Et, tout en écoutant la musique, je poursuis ma lecture du moment : “Du Bonheur, un voyage Philosophique” de Frédéric Lenoir.
Comme à son habitude, Frédéric Lenoir étaie sa thèse en s’appuyant sur les essais de grands philosophes, des études scientifiques, sans oublier les textes empruntés aux grandes religions ; en vulgarisant les propos, il rend la philosophie abordable et surtout pratique !
En cette période de confinement, ça fait vraiment plaisir à lire !
Pour occuper mes week-ends en période de confinement, j’ai de grandes ambitions : ranger mon appartement, faire du tri, revoir la décoration et… peindre tout un pan de mur !
Après avoir un tout petit peu commencé les 2 premiers, je me rends compte qu’il est déjà 13h00.
Le temps de déjeuner, je prends ensuite un café-skype avec des amis, puis m’installe au soleil, confiné sur mon balcon.
Le soleil est généreux en cette mi mars et décide donc de profiter de cette belle vague d’énergie pour me ressourcer et faire une méditation…
Quelques profondes inspirations et longues expirations plus tard, la méditation se transforme en une bonne sieste au soleil ! Mais, réveillé par les cris des enfants qui jouent dans les jardins environnants, je m’essaie à quelques exercices sportifs sous l’oeil rieur de ma voisine de balcon (bonjour !), puis retourne à mon atelier d’écriture (de ce billet)…
Je termine le dimanche par un apéro-skype (oui, encore un… je crois que je vais finir alcoolique avant la fin du confinement… Comment ça, je l’étais déjà avant ?) avec la famille !
Bonne nouvelle : tout le monde va bien !
Et pour rigoler un peu ce dimanche durant le confinement, grâce aux réseaux sociaux :
Et vous, comment se passe votre confinement ? Que faites vous de vos journées ?
Si vous voulez répondre, laissez un commentaire ci-dessous !
Et sur ce : “Bonne nuit et bonne chance“, #restezchezvous confiné et surtout : gardez le sourire, de meilleurs jours arrivent (bon, pas immédiatement, mais ils arrivent…) !
Pour lire la suite, c’est par ici -> Confinement à Bordeaux & Epidémie de Coronavirus… Bilan de la semaine 2 ;
P.S : comme pour le billet précédent, je ne possède pas les droits des images et dessins humoristiques insérés dans cet article… Mais parce que ça m’a vraiment fait rigoler, cela aurait été dommage de ne pas les partager !