Un peu plus de Bangkok…
Sawadee Khrap Ami Lecteur,
Le soleil se lève sur notre 3è jour à Bangkok…
(Etape du voyage : 1 jour à Bangkok – 1 jour à Ayutthaya – 2 jours à Bangkok – 3 jours à Chiang Mai – 1 jour à Chiang Rai – 2 jours à Sukhothai – 4 jours à Siam Reap – 3 jours à Kho Phi Phi – 3 jours à Krabi – 1 jour à Bangkok ; et en bonus : Quelques conseils utiles pour préparer votre voyage en Thaïlande)
A la faveur du soleil levant (bien plus matinal que moi) au travers des persiennes en bois, la chambre s’éclaire progressivement en rayures horizontales.
Le temps de sortir péniblement du lit, de me cogner le petit doigt de pied au coin de ce put*** de lit (rahhh !!!), de sauter sur place à cloche pied en jurant et de remettre un coup de pied de rage dans le pied du lit (et me refaire mal à nouveau, pile-poil au même endroit !), je finis par accéder à la fenêtre et l’ouvre en grand : la pièce toute entière inondée de soleil laisse résonner les bruits de la ville et les premières odeurs fleuries embaument chaudement l’atmosphère.
Est-ce que cela est dû au fait d’être en vacances, ou bien aux fleurs exotiques à proximité ? Mais le matin ici n’a pas la même odeur (oui, ça doit être le parfum des orchidées…).
Le – déjà – traditionnel petit déjeuner pris (mouais, je reste au thé avec fruits et pancakes… parce que le green cury au petit déj, là je peux pas !), c’est en taxi que nous nous dirigeons vers une des zones les plus touristiques de Bangkok : Wat Phra Kaeo…
A mesure que nous nous rapprochons du palais, la route devient de plus en plus fleurie et décorée (très), entre autres de grands portraits.
« Euh, excusez moi… c’est qui le vi…le euh, le monsieur, là en photo tout transpirant?
Ah, c’est le Roi? Aaaah d’accoooord…
C’est un peu le jeu “Cherchez Charly”, mais en version pour les nuls : Bhumibol est omniprésent et en grande taille !
Ce qui est amusant, c’est qu’Il ne se montre pas seulement sur des photos officielles “bien scénarisées” en vêtements de cérémonie… non, Il apparait comme Monsieur Tout-le-monde : en short, transpirant, visitant la campagne avec son appareil photo… proche du peuple donc !
Nous nous retrouvons ainsi dans le quartier Ko Ratanasokin (« le quartier royal »), devant l’entrée d’une très longue muraille blanche. Derrière le grand mur albâtre, se cache le magnifique ensemble constitué des Wat Phra Kaeo et Grand Palais (à visiter dans ce sens, d’ailleurs…).
Ces lieux sont sacrés, il convient donc de se vêtir correctement pour les visiter.
Bien que les guides le spécifient (ah, bon, il faut lire un guide avant de partir en voyage ?), certains ont donc passé outre l’information et sont venus en short (alors que les pantacourts sont autorisés).
A l’entrée, les gardes invitent les étourdis (ce qui rassure, c’est que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas) à cacher les bas-de-genoux-nus, par respect pour le lieu.
Au lieu de repartir se changer à la pension, ils mettent à disposition des visiteurs des pantalons…
Ils font les choses bien ces Thailandais !
Une fois le groupe réuni autour d’un guide parlant français, nous franchissons les épaisses portes du temple…
Et là… bienvenue dans un monde aussi coloré (des murs aux toitures) et qu’arboré. Au risque de passer pour un béotien, mais vu l’ordre qui règne, le nombre de touristes, les arbres bien entretenus, les fleurs partout et surtout tout ce mélange de couleurs, ça fait un peu Disneyland (mais comme j’aime bien le royaume magique de Mickey, c’est plutôt à prendre comme un compliment!), les attractions et la musique en moins.
Le site fut construit en 1782 sous le règne de Rama 1er pour inaugurer la nouvelle capitale. Extrêmement vaste il s’étale en effet sur 219 hectares et est organisé comme une ville dans la ville.
Le Wat Phra Kaeo
Avec ses toits de tuiles vernies vertes et oranges, ses piliers dorés (dont le sommet est en forme de fleur de lotus) et en marbre, incrustés de mosaïques, c’est le temple le plus sacré de Thaïlande. Les édifices sont de style Ratanasokin (outre faire des points au Scrabble, ça signifie : ancien Bangkok) et sont un haut lieu de pèlerinage en Thaïlande.
Il héberge le Bouddha d’Emeraude (réalisé en jade, en fait), lequel tient une place importante dans le bouddhisme thaïlandais.
L’accès est gardé par deux grandes statues des démons “Yaksha”, couples de géants mythologiques qui repoussent les mauvais esprits. Ce sont eux qui accueillent les visiteurs, après avoir passé la porte de la Glorieuse Victoire.
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La visite se poursuit le long d’une coursive où des statues de Kinnaras (ou Kinaries) gardent l’entrée de petits temples, simplement décorés ; les Kinaries sont des créatures mythologiques,musiciens célestes, mi-femme mi-oiseau en Thaïlande (alors qu’en Inde, elles sont mi-femme mi-cheval), :
Tout autour, on trouve d’autres monuments : à côté du bâtiment principal, un chedi (le Chedi Phra Si Ratana), de style sri-lankais tout recouvert d’or, abrite une relique de Bouddha (son sternum), que l’on peut admirer une fois par an, en mai lors d’une procession particulière). n>
A côté du Chedi, a été construite la “bibliothèque sacrée”, qui conserve des manuscrits tout aussi sacrés (rédigés en pali, la langue traditionnelle du bouddhisme); elle n’est malheureusement pas ouvert à la visite.
Et juste à côté se trouve le Panthéon Royal, bâtiment assez sobre, avec seulement de l’or, de la faïence bleue (du 19è siècle), lequel abrite les statues grandeur nature des monarques de l’actuelle dynastie.
Toujours dans le même coin, on a un petit sactuaire abritant une statue en or de Bouddha et entourée d’éléphants (animal sacré en Thaïlande)
Et à proximité, on trouve une maquette du temple d’Angkor Wat, construite à l’époque où la Thaïlande dirigeait le Cambodge (donc à l’époque où ils étaient amis…).
Enfin, face à l’entrée, un batiment abrite une très longue fresque – 178 tableaux à découvrir de gauche à droite – peinte après le couronnement de Rama 1er (premier roi de la dynastie Chakri) et représentant des scènes du Ramakien.
Chose amusante : la fresque n’a toujours pas été interprétée dans son intégralité !
Mais qu’est-ce que le Ramakien ?
– C’est vrai, ça, c’est quoi?
– Et bien, ami lecteur qui t’intéresse à mon blog, puisque tu poses des questions pertinentes, le Ramakien est la version thaïlandaise du Ramayana indien.
– Hein?
Bon, là c’est vrai, c’est pas très clair… alors, pour résumer :
“Le Ramakien met donc en scène, avec une imagination flamboyante les mille péripéties de la guerre entre le Bien et le Mal, personnifiés par les deux races que les Dieux ont mises sur la terre : les humains et les géants. Sous l’oeil tout-puissant de Shiva, Dieu suprême, Râma et ses alliés combattent l’armée de Totasa (le chef des géants)”.
Quant au Ramayana, le “Parcours de Rama”, c’est l’un des écrits fondamentaux de l’indouisme, véritable récit épique rédigé en vers (un peu notre Illiade et Odyssée, mais en plus sacré).
Rédigé au 6è siècle par le sage Valmiki, il contient 7 livres et raconte la vie épique du prince Rama (la 7ème incarnation du dieu Vishnou) : sa naissance, son éducation, la conquête et son union avec Sîtâ (un des avatars de Lakshmi, la compagne de Vishnou), mais également son exil, l’enlèvement de Sîtâ, puis enfin sa délivrance et le retour de Rama sur le trône, avec l’aide d’Hanuman (le général de l’armée des singes).
La version thaïlandaise se distingue de la version indoue par de fabuleuses variantes, un humour typiquement thaï (heuuu, d’après le guide !) et une composition en pièces plus ou moins détachées (toujours d’après le guide…).
Avant d’entrer dans le bâtiment principal, les visiteurs sont invités à se déchausser, par respect. En fait, c’est la chapelle du grand Palais, dont le style architectural s’inspire de celles de Sukhothai et Ayutthaya et le toit un mélange de style thaï et cambodgien. C’est surtout doré, très doré !
La salle principale est immense. Les fidèles, venus avec des offrandes (que l’on peut acheter, juste avant d’entrer), sont pieusement recueillis dans le silence de leurs prières. Tout autour, les murs sont décorés de peintures reprenant la vie de Bouddha.
A l’extérieur, il est possible de laisser une petite obole et de faire un vœu face au Bouddha, en s’aspergeant d’eau bénite avec une fleur de lotus. Le problème : je ne me rappelle plus de mon vœux !!!
Personnellement, je m’attendais, vue la taille du batiment, à voir un énorme Bouddha. En fait, la statue ne mesure pas plus de 75 cm et est disposée sur un autel de plus de 10 mètres de haut !
Pour information, c’est le Roi en personne qui change la tunique de la statue à chaque saison.
Cette statue a une histoire bien rocambolesque (j’adore, ça fait délicieusement désuet comme expression… celle-ci aussi d’ailleurs !) : elle fut découverte en 1434 après que la foudre s’abattit sur le chedi du Wat Phra Kaeo de Chiang Rai.
Transportée par convoi d’éléphants (vue la taille, c’est effectivement ce qu’il faut…) pour être ramenée à Chiang Mai, elle fut finalement installée à Lampang. La légende veut qu’à chacune des intersections, les éléphants prirent spontanément la route vers Lampang au lieu de Chiang Mai) et cela se reproduisit 3 fois. Il n’en fallut pas moins pour déclarer que c’était là que voulait s’installer le Bouddha d’Emeraude… dont acte !
Elle fut hébergée par plusieurs temples du nord de la Thaïlande, puis volée par les laotiens, puis récupérée; elle restera pendant 15 ans au Wat Arun de Bangkok. Ce n’est qu’à partir du 5 mars 1785, sous le Règne de Rama 1er, qu’elle séjournera définitivement à son emplacement actuel.
Le Grand Palais à Bangkok
Le roi résidant au Palais Chitlada, situé au nord de Bangkok, le Grand Palais est aujourd’hui utilisé pour les cérémonies officielles et la réception de dignitaires étrangers.
Seule une (très) petite partie du monument se visite, le reste est occupé par des bureaux gouvernementaux.
Visiblement, les liens avec la France furent assez nombreux au cours de l’histoire des deux pays, comme en témoignent certaines peintures à l’intérieur. Il parait qu’on y trouve différents tablaux, dont un de Napoléon III recevant des émissaires siams à Fontainebleau, un autre avec le roi Rama IV et une délégation française et même une peinture de l’embassade du roi Narai, reçue par Louis XIV en 1684 à la Galerie des glaces de Versailles.
Construit à partir de plans anglais, de style Renaissance italienne et avec des jardins à la française, le Palais Chakri Maha Prasat montre l’ouverture culturelle de la Thaïlande.
En dessous se trouve un musée avec plusieurs centaines d’armes originales. Vues les formes, ça devait bien trancher (et surtout bizarrement…).
Le guide nous raccompagne alors à l’entrée pour récupérer nos affaires et conclue la visite en nous invitant tout sourire, et sans détour, avec une haleine épicée (et visiblement aillée qu’il tente de masquer en allumant une cigarette… hummm et pourquoi pas un café, en plus???), à lui laisser un pourboire…
Pour être honnête, on y avait pensé; mais sa requête, si légitime dans un pays où tout se négocie, laisse songeur quant à l’image que peuvent laisser les français globalement à l’étranger…
A la sortie de la visite, un jeune thaï, très souriant et aimable, habillé “top-fashion” (cheveux très travaillés, vêtements à la mode et quelques accessoires de déco), s’arrête à notre niveau pour entamer la discussion; il nous parle d’un autre Bouddha à voir et qui ne figure pas sur le guide : un Bouddha debout !
Sympathique, il va jusqu’à même jusqu’à négocier le prix des tucks-tucks pour nous !
ça fait assez bizarre autant de spontanéité… C’est pas à Paris que les gens te fileraient spontanément des infos et un coup de main ! Au contraire : dans la rue, à la façon qu’ils ont de reculer d’un pas dès que t’approches d’eux pour demander un renseignement, ils donnent l’impression d’être violés dans l’intimité de leur baladeur mp3.
Le Tuck-tuck… quel beau moyen de transport… Triporteur bas sur la route et à l’équilibre particulièrement instable, il offre une vue directe sur les pots d’échappement ! Très répandu à Bangkok, il permet aux passagers (jusqu’à 3) de prier toutes les divinités du monde entier le temps du trajet dans l’espoir de rester vivant, alors que le conducteur slalomme (ou glisse quand il pleut) entre les bus, semi-remorques, voitures… Je suis sur qu’en cas de choc frontal avec un vélo, le cycliste n’a rien alors que les occupants du tucks-tucks sont transportés d’urgence à l’hopital le plus proche !
Le Wat Indrawiharn
Le Bouddha debout du Wat Indrawiharn est impressionnant par sa taille; en effet, il mesure pas moins de 32 mètres de haut ! Il fut érigé au milieu du 19è siècle, sous le règne de Rama IV.
Il parait qu’il faut voir dans la même journée les 3 Bouddhas : allongés, debout et assis pour que ça porte chance. Pas d’bol, je ne me rappelle plus du tiercé gagnant et en plus on en a vu que 2 sur les 3…
Le Wat Arun
Situé en bordure du Chao Phraya, nous déjeunons dans les environs, avant de prendre le bateau, pour rejoindre le Wat Arun…
Le temple est situé dans le quartier de Bangkok Yai (à l’ouest), sur la rive droite. Son nom complet est le Wat Arunratchawararam Ratchaworamahavihara. C’est pas flagrant, mais il porte en fait le nom de Aruna, une divinté hindoue.
Construit durant la période d’Ayutthaya, il fut transformé en chapelle royale en 1767, lors de l’arrivée à Bangkok du roi Taksin, fuyant les Birmans qui conquirent (et donc saccagèrent) Ayutthaya (comme quoi, il n’y a pas que nous qui nous sommes conduits comme des sagouins, lors des conquêtes de villes ! ça fait plaisir…).
Il fut quasiment entièrement recontruit à partir de 1792 par le roi Rama II (pendant que d’autres découvraient l’Amérique…). Et Rama IV le fit couvrir de fragments de porcelaine chinoise, issue de vaisselle offerte par les habitants.
Son Stupa principal de style khmer s’élève à 82m avec 234m de circonférence. Les niveaux supérieurs, formant la pointe, représentent de bas en haut le Traiphum (les 31 mondes de la réincarnation), le paradis Tavatimsa (la sphère des 33 dieux) et le Devaphum (le sommet du mont Meru), le tout surmonté de l’arme d’Indra : la foudre (vajra).
La montée est assez vertigineuse, mais la vue sympa (oups, visiblement l’orage monte…)!
Du haut de ce temple plusieurs centaines de kinaries nous contemplent.
A chaque angle du temple, on trouve 4 petits stupas abritant des statues de Nayu à cheval (Nayu étant le dieu du vent).
On a juste le temps de finir la visite, qu’éclate alors le gros orage quotidien !
Le temps de traverser le fleuve (sous la pluie), d’attraper un taxi (toujours sous la pluie… c’est marrant : tout le monde a eu la même idée que nous, au même moment… les taxis sont encore plus difficiles à négocier), nous nous dirigeons alors vers Lumphini pour assister à un match de boxe Thai.
Ce qui est étonnant avec les taxis, c’est que s’ils jugent la course peu intéressante pour eux, ils ne prennent pas les passagers et continuent leur route à la recherche d’autres clients. En temps normal on en trouve un libre toutes les 48 secondes… mais quand il pleut, les statistiques changent… Autre chose étonnante en taxi : faire attention au « meter »… parfois, ils décident de ne pas le mettre en marche et imposent un prix de course totalement fantaisiste. Bien toujours le demander avant un trajet, ou sinon bien s’entendre sur le prix…
Le Stade de Boxe de Lumphini à Bangkok
Arrivés au Lumphini Boxing Stadium, nous sommes pris d’assaut par les vendeurs à l’entrée.
Il existe 2 tarifications : une normale pour les locaux et une plus élevée pour les étrangers. En complément, plus on est près du ring, plus c’est cher. C’est donc du 3è rang que nous assistons aux combats de boxe !
Si certains combats sont plutôt « esthétiques », donc avec des coups peu portés, juste pour le spectacle, d’autres sont beaucoup plus féroces et acharnés : la violence sur le ring attise les passions dans la foule, elle qui est si calme et respectueuse habituellement, ça contraste bien !
Pour être honnête, le spectacle est aussi intéressant sur le ring que dans les tribunes : d’un côté ça se tape dessus en respectant certaines règles de combat, de l’autre, ça s’excite, hurle, s’énerve, consulte des statistiques et lève les bras en l’air pour désaprouver, siffle et se dispute avec son voisin, sans règles par contre (mais sans poings non plus).
En boxe thaï, presque tous les coups sont permis (sauf les morsures et les parties)… c’est rapide et visiblement efficace !
Et afin de nous élever un peu de l’ambiance de la ville, nous partons boire de fantastiques cocktails (avec mes préférés : Pina Colada, Mojito (tellement thaï !) et Singapore Sling…), accompagnés de sushis fraichement préparés devant nous, dans le bar au sommet de l’hôtel Lebua : situé au 64è étage, il offre une vue panoramique bleufante à 250m ! De nuit, les rues se dessinent en longs rubans rouges et jaunes : impossible de voir les limites de la ville… par contre, on distingue super bien les décolletés plongeants et les robes longues échancrées des femmes… Visiblement ici, « même les putes ne font pas putes » (je ne fais que citer un fin connaisseur de la vie à Bangkok) !
Oui, je sais… c’est classe !
Déjà le quatrième jour commence (c’est dingue comme le temps passe vite !).
Une fois notre dernier petit déjeuner chez KT pris (non, décidément, je peux pas manger épicé dès le réveil !), nous laissons nos bagages à la consigne et partons faire une découverte matinale de Bankgok, inspirés par la promenade décrite sur le guide (nous avons les 2 : Lonely Planet et Routard…).
Elle nous emmène dans différents endroits remarquables :
- une église catholique (étonnant, dans ce pays majoritairement bouddhiste et un peu musulman dans le sud),
- l’embassade de France (les murs sont trop haut et les caméras nous dissuadent d’avancer), la grande poste de Bangkok d’inspiration stalinienne (je trouve),
- la caserne des pompiers (alors là, c’est étonnant la végétation a recouvert un ancien batiment colonial qui donne l’impression d’avoir été détruit par le feu !),
- un petit temple, un logement de moines, et entre deux bâtiments, “Cherchez Charly”,
- des gens entrain de travailler dans la rue (vu les gilets, certainement des employés de la DDE locale… en fait, non ce sont des conducteurs de taxi motorbike – merci Alex pour la précision),
- un perroquet sur son perchoir, des enfants entrain de jouer dans la cours d’une école, puis entrée dans Chinatown…
Si de nuit, le quartier est illuminé par les néons multicolores, de jour l’atmosphère est assez différente : dans des petites rues d’à peine 2 mètres de large, que les piétons se disputent avec les voitures et les marchands.
Ici on trouve de tout : des vendeurs de seaux en bois, des marchand de tissus, des magasins d’informatique, des restaurants (bien sûr), des marchants de fruits,
un magasin de statues en bronze (trop facile à transporter…), des réparateurs de télé, des marchands de légumes, des magasins qui vendent des tubes en métal, des pharmacies bien remplies de pleins de médicament inconnus et dont un particulièrement capable de soigner (pour la même préparation !) : les troubles du sommeil, les migraines, les maux d’estomac, les diarrhées, les douleurs articulaires, les constipations, la chute des cheveux, les règles douloureuses, la mauvaise haleine, le strabisme, les boutons, la toux, le nez qui coule (j’exagère à peine…)… et d’autres médicaments que quand t’as-mal-t’en-prends-un-et-hop-t’as-plus-mal !
Au détour d’une ruelle, après avoir croisé une voiture que doublait un vélomoteur transportant 4 personnes (dont un bébé sur les genoux du conducteur), on découvre une épave d’un pick-up recouverte de moteurs,
embrayages et divers éléments mécaniques que s’appliquent à démonter pièce par pièce des dizaines de personnes assises en tailleur, pendant qu’un autre (le contremaître?) fait la sieste à côté.
Oui, décidément on trouve de tout dans le Chinatown de Bangkok !
Le temps de marcher un peu en dehors des rues principales, de tourner à droite, puis à gauche, puis à droite, puis… ?
– Euh, il fallait pas tourner à droite, là?
– il dit quoi le plan?
– il dit qu’on est perdu, parce qu’il n’y a pas le nom de la rue…
– bon on est ou?
– dans ton c…
– très fin et bien à propos et pas du tout attendu comme reflexion !
– pfff, quel caractère de merde ! aucun humour…
– faudrait encore qu’il soit drôle ton humour !
– bon, je vais demander au vendeur du magasin…
– (…)
– OK, je laisse tomber, il comprend rien en anglais !
– c’est bon, y’a un panneau !!!
– et put*** quelle galère, c’est écrit tout en thaï ou en chinois !!!
– bon, on va faire le tour de la place et voir si y’a pas un truc qui pourrait aider !
– heuuu, c’est pas le symbole de la gare, ça par hasard???
– Ouaiiis, merci mon Bouddha !
– Ouaaaah les gars, on est à l’opposé de là où on devrait être !!!
Donc le temps de passer devant la belle gare de Bangkok,
nous retrouvons ma cousine à la : « Maison de Jim Thompson ».
La Maison de Jim Thompson à Bangkok
Située dans une toute petite rue derrière un gros centre commercial et le long du khlong (canal) San Sap, la maison et son jardin sont un véritable oasis de calme et de verdure dans le centre de Bangkok.
En plus d’un plus d’une belle maison-musée à visiter, un restaurant (magnifique tellement c’est bon, surtout le pad thai et le “mango sticky rice” !) permet de profiter du jardin verdoyant. Jim Thompson, ancien espion de la CIA, décida de développer l’industrie de la soie thaïe et s’installa en Thaïlande à la fin de la seconde guerre mondiale. Il fit construire au coeur de Bangkok un très bel ensemble de maisons traditionnelles thaïes (en bois, sur pilotis) dans un jardin à la végétation tropicale luxuriante.
C’est impressionnant : on entend peu les bruits de la ville et surtout : on ne voit quasiment pas les gratte-ciels environnants.
La guide commence la visite devant le petit autel de Bouddha et explique l’origine des objets d’arts (porcelaines, meubles, vases, peintures…), le mode de construction du bâtiment, mais aussi l’origine de la maison : celle-ci se compose de 6 différentes bâtisses (dont certaines viennent d’Ayutthaya) que Jim Thompson a fait déplacer et réassembler à sa façon, dans sa propriété en 1959. Il disparut tragiquement (pour ne pas dire mystérieusement…), en 1967, lors d’un voyage en Malaisie.
Véritable amateur de l’art asiatique, il entreprit une grande collection de beaux objets siams et autres pièces traditionnelles, datant pour certaines de plusieurs centaines d’années.
La visite terminée (une petite heure), nous profitons de la boutique pour faire quelques achats, avant de repartir chez KT chercher nos bagages.
Déjà, le ciel s’est bien assombri et l’habituel orage recouvre Bangkok.
Lui aussi il arrive toujours au bon moment (mais sans pains et croissants) : en effet, avec nos sacs à dos, sous des rideaux d’eau et avec nos petits papiers indiquant le nom de la gare, nous sommes à la recherche de taxis pour nous ammener à la gare (et comme d’habitude, quand il pleut : il y en a peu de libre…) : on gesticule, on traverse, on négocie… non, lui ne veut pas nous y emmener… Et celui-là? Ah non, le prix ne convient pas…
Ainsi, on court d’un taxi à l’autre, en passant d’un trottoir à l’autre, zigzaguant entre les voitures et vélos qui passent, sous une belle pluie chaude, enchainant refus et taxis complets.
Puis enfin arrive le bon : celui qui accepte de nous prendre, alors qu’on est mouillé jusqu’aux os…
La chaussée détrempée reflète les éclairs qui déchirent le ciel. En cette fin d’après midi, alors que la lumière est nettement diminuée, “le chaos organisé” de Bangkok a franchi une étape : il est devenu désorganisé… un petit moment de bonheur !
Ce soir, c’est le départ pour le Nord en train de nuit, direction donc : Chiang Mai et le Triangle d’Or !
Ainsi les premiers jours en Thaïlande sont déroutants, dépaysants, étonnants et… appétissants !!!
Envie de découvrir mes autres billets rédigés lors de mon voyage en Thaïlande ?
Les voici ci-dessous :
5 commentaires
superbe site cela donne envie d’y aller j’espere visiter autant de merveilles pendant mes vacances au mois de novembre merci beaucoup
Merci beaucoup pour votre commentaire !
Je suis ravi que mes écrits vous aient donné envie de découvrir ce beau pays et j’espère que votre voyage en Thaïlande vous plaira.
N’hésitez pas à revenir mettre un commentaire, lors de votre retour de voyage… 🙂
Pas mal le blog 🙂 Sa donne envie d’y aller !!
Par contre la suite de vos aventures en Thaïlande ( A partir de ” 3 jours a Chiang Mai ” ) ne pas/plus accessible !
Merci de votre commentaire et d’avoir signalé les problèmes de liens…
Je vais les corriger dès que possible !
Pourriez vous m’en dire un peu plus sur les tarifs pratiqué la-bas ? ( Hotel, Taxi, restaurant, visites ) car je compte m’y rendre prochainement avec 2 amis.
PS: Les liens fonctionnent 🙂