Coronavirus & Confinement en France : En Avril, ne Te Déconfine pas d’un Fil… Mais en Mai ? – 1ère Partie
Bonjour ami lecteur,
Alors voilà : dans un monde qui va très (trop ?) vite, quelqu’un a donc appuyé sur le bouton « pause » en mars 2020 !
Puis fin mars 2020, le confinement s’est vu prolongé de 2 semaines (dites, ça va durer longtemps cette blague de repousser l’échéance de 2 semaines en 2 semaines ?), puis d’un mois supplémentaire (ah…).
Cependant, malgré l’aggravation de la sentence en 2ème appel, la lumière est visible au bout du tunnel, car en cas d’efforts sérieux de réadaptation sociale (de bonne conduite, donc) une réduction de peine autoriserait une libération conditionnelle – ou dé-confinement – pour le 11 Mai !
Si « l’éternité c’est long, surtout vers la fin » (Woody Allen), j’avoue que plus on se rapproche du 11 mai, plus j’ai l’impression que ce confinement dure… une éternité (comme en témoigne la longueur de cet article) !
Ainsi s’est donc passé le confinement en Avril 2020…
… à Bordeaux.
La semaine marquant la transition entre mars et avril a été marquée par quelques chutes de neige à Bordeaux. C’est d’autant plus incroyable – et surtout frustrant – qu’elle nous a fait cruellement défaut dans les Pyrénées cet hiver !
Et le plus dingue dans l’histoire c’est que 4 jours après, les températures flirtaient avec les 20°C (« Y’a plus de saison ma pov’dame ») !
Alors, loin de moi de vouloir disserter sur la pluie et le beau temps, ou de faire un suivi météorologique du mois d’avril (alors pour ceux que ça intéresse : il a fait globalement beau, le soleil apportant un peu de couleur et de douceur au coeur…).
Mais, en ce début de printemps, entre l’apparition et propagation du ce virus – nous contraignant au confinement – doublée par une importante amplitude de températures en l’espace d’une semaine, c’est à se demander si « Mère Nature » ne nous avait pas tous envoyés dans nos chambres, pour réfléchir aux conséquences de nos actes. Et de surcroit avec quelques éléments tangibles pour affuter notre réflexion…
Le printemps, à l’instar d’un monde en plein changement, est une saison de transition : c’est un peu l’été dans l’hiver… Bonne nouvelle : » Winter Summer is coming » (les amateurs de Game of Thrones apprécieront la finesse de ce jeu de mot) !
Alors que traditionnellement le mois d’Avril commence par une pêche aux « poissons d’avril« , cette année, j’avoue m’être naïvement demandé un moment si le gouvernement n’allait pas nous annoncer la fin du confinement en ce 1er Avril !
Ou mieux : que la France était bien préparée et avait en fait tous les tests ainsi que les masques nécessaires pour reprendre une vie normale ; et qu’en fait ce confinement de 15 jours était une grosse blague pour faire passer la réforme des retraites, plutôt que d’avoir recours au 49.3 !
Mais bon, grosse déception: j’espérais une bonne nouvelle et force est de constater que « j’ai attendu, attendu, elle n’est jamais venue, zaï, zaï, zaï, zaï« … (franchement comme niveau de blague, ç’aurait été très très fort quand même…) !
En avril, le Covid-19 a fait une victime inattendue : le baccalauréat !
Cette année, les élèves de Terminales ne connaitront donc pas l’épreuve initiatique qui marque la fin de l’insouciance et l’entrée dans la vie adulte.
C’est triste en fait car ils ne vivront donc pas les « joies » inhérentes à cet examen… Comme par exemple celle de découvrir que le sujet de géographie (ou d’histoire, ou de math, ou de bio, ou de physique… Rayez la les mentions inutiles) porte sur leur plus grosse impasse de révision ; ou encore celle de ne toujours de lire et relire le sujet de philo et de ne toujours pas comprendre le sens global !
Ils ne connaitront pas non plus cette petite poussée d’adrénaline – mêlant excitation, stress et appréhension – à rechercher frénétiquement des yeux son nom sur la liste des reçus (ou des collés…).
Et dommage surtout pour tous ceux qui pensaient se rattraper au dernier trimestre : la validation du bac se fera sur les notes seules du contrôle continu.
Bon de toutes façons le tournoi de Tennis de Rolland Garros 2020 étant reporté, les bacheliers n’auraient pas non plus connu le plaisir de faire leurs révisions tout en regardant d’un oeil distrait les matchs sur terre battue pour savoir – dans un suspens plus intense que celui de relire ses pages du cahier d’histoire – qui va gagner le dernier set !
Le 15 avril, nous avons aussi fêté un triste anniversaire : celui de l’Incendie de la Cathédrale Notre Dame de Paris… 1 an plus tôt (donc le 15 avril 2019, pour les 2 du fond qui ne suivent pas), le monde assistait incrédule et pétrifié à l’embrasement de la charpente et à l’effondrement de la flèche de la cathédrale, construite entre le XIIème et le XIVème siècle sur l’île de la Cité et à qui Victor Hugo avait dédié un ouvrage (pour financer des travaux de rénovation…).
Donc, si je résume bien : en 2019, Notre Dame de Paris était partiellement détruite par un incendie. En 2020 la moitié de l’humanité vit confinée car affectée par une pandémie virale mortelle. Donc en 2021, on aura droit à quoi ? Une nouvelle plaie d’Egypte comme une invasion de Sauterelles ? Une Météorite ? des irruptions simultanées de tous les volcans ? Une invasion Extra-Terrestre ? Une nouvelle théorie du complot sur les Réseaux Sociaux ? (oui, ça on en aura au minimum une… Donc je la raye)
… ailleurs dans le Monde.
(oui, c’est un peu mon « Ubi et Orbi » à moi)
En ce début avril 2020, c’est au tour de la Thaïlande d’annoncer un couvre-feu et confinement de sa population. Avec 3,9 milliards de personnes confinées, c’est donc désormais la moitié de l’humanité qui se retrouve en « distanciation sociale ».
Après l’Homo Sapiens Sapiens, une nouvelle espèce humaine est donc apparue : l’Homo-Coronavirus (oui, c’est une vidéo à caractère humoristique… et j’avoue avoir bien ri).
La « guerre » contre le Coronavirus devient donc mondiale !
La Chine, laissant s’échapper le Covid-19, a créé une sorte de 3ème guerre mondiale avec un ennemi commun, invisible, forçant les états à se refermer (et se renfermer) sur eux-mêmes pour le combattre.
Mais contrairement aux précédents conflits mondiaux, cette fois-ci ce ne sont pas les militaires qui combattent l’ennemi sur le front, mais le corps médical.
Au Royaume-Uni (enfin, disons plutôt le « Royaume-plus-ou-moins-Uni », depuis le Brexit), le Premier Ministre Boris Johnson a été contrôlé positif. Lui qui, au travers de discours aux accents très churchilliens avait initialement opté pour une immunité collective, s’est ensuite ravisé quand l’épidémiologiste Neil Ferguson fit état d’un risque de 250 000 décès si la distanciation sociale n’était pas mise en place.
Le confinement fut ainsi décrété le 23 mars 2020 et ironie de l’histoire : Neil Ferguson sera contraint de démissionner quelques plus tard, pour avoir reçu à plusieurs reprises sa maîtresse, laquelle enfreignait joyeusement les règles de lutte contre la pandémie.
« Bo-Jo » – dont l‘Ego est si haut qu’il a croisé celui de Ségolène Royal les spationautes en orbite dans l’ISS avant la crise – avait contracté le coronavirus lors d’une visite dans un hôpital. Désireux de minimiser la gravité du virus, il s’était d’ailleurs vanté d’avoir serré dans ses bras et embrasser des patients atteints du Covid-19 (sic).
Grand bien lui en prit, car après s’être retrouvé isolé au 10 Downing Street, il fut admis en urgence en réanimation ; et après avoir frôlé la mort, il en sortira physiquement affaibli (politiquement aussi ?), plus prudent et visiblement, plus visiblement plus humble (il envisage d’ailleurs un dé-confinement du Royaume-Uni qu’à partir de juin…), mais toujours coiffé de façon assez peu protocolaire.
Et fait historique, durant ce triste épisode : la Reine Elisabeth II a tenu 2 discours (portant à 6 le total d’allocutions publiques, en 68 ans de règnes) : un premier le 5 avril, puis le 8 mai.
En ce jour de célébration de la Victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, marquant donc la fin de la 2ème Guerre Mondiale, la Reine rappelle, comme en échos au passé :
« Ne baisser jamais les bras, ne perdez jamais espoir, tel était le message du jour de la Victoire en Europe »
En Italie et en Espagne, la situation s’est stabilisée et s’améliore lentement, avec des débuts de dé-confinement début mai. De leurs côtés, le Portugal et la Grèce, ainsi que certains pays d’Europe centrale et du Nord n’ont que peu été impacté.
Sauf peut être la Suède, dont le gouvernement a décidé de pratiquer une stratégie de non-confinement, en se basant sur la responsabilité individuelle… Stratégie qui s’est traduite par un triste record : celui du taux de mortalité le plus élevé en Europe, et avec lui un fort taux de protestation au sein de la population.
Quand à nos voisins Allemands… Et bien disons qu’ « ils font leurs Allemands » : organisés, disciplinés (en dépit de quelques manifestations « anti-confinement » à Berlin) et avec des statistiques bien meilleures que les nôtres.
Sans compter qu’ils nous donnent une petite leçon : il vaut mieux être riche et en bonne santé, que pauvre et malade ! Soit, dans le cas présent : être bien organisé (et pas alourdie par une bureaucratie inutile) avec une prise de décision décentralisée au plus près des citoyens, avoir un faible endettement et une économie en bonne santé permet d’affronter efficacement une crise (sanitaire et/ou économique).
Comme tous les bons premiers de la classe : ils sont tout simplement un peu énervants !
Ceci dit, cela ne les a pas mis à l’abris de l’apparition d’un mouvement conspirationniste, en dépit d’une bonne gestion de crise. Surnommés « Les Covidiots« , ses membres doutent de la réalité de l’épidémie, dénoncent la gestion de la crise par le gouvernement et qui sont persuadés que le confinement masque la mise en place d’une dictature liberticide. Et pour se protéger des ondes 5G, ces complotistes se couvrent la tête d’entonnoirs de chapeaux en papier aluminium.
Durant un Apéro-FaceTime avec des amis vivants à Singapour (où la gestion de la crise a été remarquable, avec peu de décès malgré une forte densité de population), alors que je croyais la situation stabilisée, le nombre de personnes atteintes de Covid-19 est reparti à la hausse. Les nouveaux cas sont principalement apparus au sein de foyers de travailleurs immigrés, où les gens vivent plus entassés qu’ailleurs.
Le secret de Singapour a été d’avoir vite réagi, de contrôler les arrivées aux frontières, détecter les cas (et les isoler) et de confiner la population chez elle (avec des règles plus souples qu’en France). Sans oublier d’obliger les gens à porter des masques et les inciter fortement à utiliser une application de traçage numérique.
La cité-Etat a su tirer les leçons des précédentes épidémies (SRAS en 2003, MERS en 2015) et il faut avouer aussi que les Singapouriens ont un esprit communautaire un poil plus développé que les Français ; et qu’ils obéissent aux règles de leur gouvernement.
Là où en France, tout est sujet à débats et critiques… Comme celles à charge, qui s’étaient abattues en 2010 sur la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, suite à sa gestion de l’épidémie du virus H1N1.
Alors, de deux choses l’unes : soit les Français ont la mémoire courte, soit – forts d’un esprit contestataire à rude épreuve – ils trouvent toujours un prétexte pour râler quoi qu’il arrive !
La vérité est certainement la synthèse des 2 ; d’autant plus que, le Français ayant un esprit un peu rebelle, aime défier l’autorité, manifester, mais n’apprécie pas les contrôles… Même si c’est pour le bien de tous, en particulier pour combattre un virus.
Ceci dit, une fois n’est pas coutûme, car dans leur très grande majorité (bien sûr, il y a toujours des exceptions…), les Français ont vraiment été disciplinés et ont bien suivi les règles de distanciation.
En effet, d’une manière générale les Français veulent à peu près tout et son contraire : du service public, mais pas d’impôts, ou encore tout attendre de la part de l’Etat Providence (même si l’Etat est assez mauvais gestionnaire, avec une dette avant crise située à 100% du PIB), mais seulement quand ça nous arrange et surtout pas de contrôle…
La France est un Etat de Droit, où les Français sont persuadés d’avoir bien souvent, plus de droits que de devoir.
Mais comme ces discussions m’avaient manqué quand je vivais en Indonésie ! Tout comme cet esprit Gaulois, dans le Pays d’Astérix où l’on est capable d’avoir des échanges fortement animés, argumentés et parfois de mauvaise foi, avant de se retrouver à boire une bonne bière ou un bon verre de vin de Bordeaux.
Oui, ça m’avait manqué, même si les comportements manquent parfois un peu de tempérance.
Ah la tempérance…
Cet équilibre entre 2 extrêmes qui, selon Aristote, permet de conduire au bonheur, grâce au plaisir et au bien : « tout homme averti fuit l’excès et le défaut, recherche la bonne moyenne et lui donne la préférence, moyenne établie non relativement à l’objet, mais par rapport à nous » (Aristote, Ethique à Nicomaque) ; et que Bouddha appelle « La Voie du Milieu ».
« Ne vous demandez pas ce que votre Pays peut faire pour vous. Mais demandez-vous ce que Vous pouvez faire pour votre Pays » – John Fitzgerald Kennedy
Sur le continent Américain, 2 pays se distinguent tristement :
– Au Sud : le Brésil, où le nombre de cas explosent dans l’indifférence de Jair Bolsonaro, menaçant les tribus amazoniennes, alors que la déforestation se poursuit plus qu’activement.
– Au Nord : les Etats-Unis où Donald Trump, à l’instar de beaucoup de dirigeants européens, a tardivement pris conscience du risque. En pleine campagne électorale, il a d’abord cherché éviter la panique en minimisant les risques (oui, comme en France…), alors que le nombre de contaminés et de décès augmentait inexorablement.
Et parce que toutes les méthodes sont bonnes, après avoir rejeté la faute sur les autres (Chine, gouvernements précédents…) et n’étant pas à une provocation ni à un tweet près, il en est même venu à inviter les habitants des Etats à se rebeller contre le confinement, et (« sarcastique » pour sa défense, « sérieux » d’après les journalistes à la conférence de presse) a vu dans l’eau de Javel et les UV des traitements intéressants pour lutter contre le virus.
Et donc, après avoir milité pour « Rendre sa Grandeur à l’Amérique » (« Make America Great Again »), son bilan de fin de mandat semble tragiquement être : « Make the Virus Great Again« .
(merci au Sénateur M. Claude Malhuret pour ce bon mot et de dénoncer, lors d’un discours au Sénat, « les faux experts qui lancent des cracks« , en particulier le « Professeur Mélanchon, de la faculté de Médecine de la Havane« ) !
En Asie, ou plus précisément en Indonésie, à Bali :
Pour terminer ce tour du monde des mauvaises nouvelles, je vous propose une petite anecdote étonnante et un peu plus légère qui se déroule sur l’île des Dieux.
D’après mes amis qui y habitent, le confinement est principalement appliqué dans les villes touristiques (Ubud, Kuta, Seminyak, Canggu…), alors que les rues de Denpasar sont toujours animées.
Les autorités Indonésiennes ont cependant exigé à la population de porter des masques et de respecter de la distance les uns avec les autres. Et pour les petits malins qui ne porteraient pas de masque, les Pecalang (forces de sécurité traditionnelles Balinaises) verbalisent et imposent aux contrevenants de faire des pompes (non, ce n’est pas une fake news, ou une blague du Gorafi…).
… et dans les Bourses (les marchés financiers…).
Autre fait économique historique en ce mois d’Avril 2020, et non des moindres, observé sur les marchés financiers : avec des réserves de pétrole arrivées à saturation et une demande qui s’est retrouvée largement inférieure à l’offre, le prix du baril est passé furtivement sous les zéro dollar (il valait encore 60 USD en début d’année).
La situation est carrément inédite : c’est un peu comme si, après avoir rempli votre voiture d’essence, au lieu de payer le plein, on vous donnait de l’argent !
Les Entreprises S’Adaptent pour Survivre durant le Confinement
Comme je l’avais écrit précédemment, l’industrie du voyage (transport aérien, hôtellerie, restauration, agences de voyages) a été très fortement impactée. Et elle n’est malheureusement pas la seule, les entreprises étant dépendantes les unes des autres et des consommateurs. Et quand le client se retrouve confiné chez lui, même en travail partiel, et que les commerces « non essentiels » sont fermés, forcément : ça « grippe » un peu l’économie.
Les restaurants ont été contraints de fermer leurs portes, alors que certains hôtels ont ouverts les leurs à des sans-domicile fixes, quand d’autres ont accueillis du personnel soignant.
Certains, à proximité des hôpitaux, ont aussi adapté leurs chambres pour accueillir des patients atteints de Covid-19 et phase de rémission.
Mais ce secteur d’activité n’a pas été le seul et d’autres entreprises se sont adaptées et d’autres se sont ré-inventés.
Des Grands Groupes Industriels s’adaptent
Certains grands groupes industriels ont détourné leur outils de production pour fabriquer des respirateurs pour les hôpitaux (comme Air Liquide, PSA, Valeéo, Schneider Electric), ou fabriquer du Gel Hydro-Alcoolique (comme Christian Dior, et d’autres sociétés des groupes de luxe LVMH et Kering, L’Oréal).
Les Restaurants Déclinent leurs Cartes et Menus à emporter à Domicile
Si les restaurants ne peuvent plus accueillir de public, certains continuent de travailler et grâce à Uber Eats et Deliveroo assurent la livraison à domicile.
A Paris des chefs de restaurants étoilés développent des offres de repas à emporter. De même à Bordeaux, certains restaurants « bistronomiques » comme le « Mampuku« , le « Cent 33« , ou encore « Tentazioni » (pour ceux que j’ai essayés en tous cas !), ont développé des formules de « Clic and Collect » : en se connectant sur leur site internet, il est possible de commander leur menu (qui change toutes les semaines). Puis de réserver un créneau pour aller chercher de délicieux plats préparés avec passion !
En ces temps difficiles, c’est important de soutenir nos artisans gastronomiques locaux… et surtout de prendre soin de soi (et surtout : ça change des oeufs, des pâtes et du riz…) !
Et des commerçants développent de nouveaux services pour leurs clients
Comme dans tout, pour survivre, ce n’est pas la taille qui compte… Et de plus petites structures se sont aussi adaptés pour survivre…
A l’image de Mathilde et Adrien, gérants de l’Epicerie « Le Local » à Bordeaux, qui en plus de leurs activités d’Epicerie et de livraison de produits de qualité à certains restaurants de Bordeaux, ont transformé leur site internet en un site marchant : Le Local.
Ainsi, pour se régaler de bons et beaux légumes de saison (pour 95%) et local (pour une grosse majorité), il est possible de commander (et payer) en ligne leurs produits ; la livraison est assurée par leur soin le lendemain, sur Bordeaux, avec un grand sourire à filer la banane !
Et à propos de vente par internet de fruits et légumes primeurs en circuit court, la Place des Quinconces a été transformée en drive fermier éphémère, sous l’impulsion de la Chambre d’Agriculture de la Gironde et les producteurs locaux ; la plus grande place d’Europe étant le point de collecte.
« Adapt, Survive and Overcome » – Peter O’Connor
Cette expression (« S’Adapter, Survivre et Surmonter ») qui marquait-au-fer-rouge le début d’un cours à l’IMHI (Merci Peter…) – avant de joindre ainsi la théorie à la pratique (et nous noyer sous une charge de boulot particulièrement intense) – a aujourd’hui, une saveur somme toute particulière.
J’avoue me l’être régulièrement répétée (surtout lors des ouvertures d’hôtels à Malang et Bali), mais ces mots n’auront jamais été aussi appropriés qu’en ce moment !
En période de crise, les entreprises agiles sont donc celles qui vont pouvoir s’adapter, survivre et la surmonter !
Mes journées semaines en Confinement en Avril et Mai : comme un air de « déjà-vu »
Les journées sont, comme les semaines, monotones.
… Ah Comme il est « Mon-Automne » ce Printemps 2020 !
Si, peu après le début du confinement les journées sont vites devenues monotones et relativement similaires les unes aux autres, rapidement, ce sont les semaines et les week-ends qui ont commencé à se suivre et se ressembler (à croire que quelqu’un a abusé de la fonction « copier-coller ») :
Je me réveille le matin (jusque-là, c’est plutôt rassurant… oui, surtout en ce moment !), après avoir eu du mal à trouver le sommeil la veille (visiblement, je ne suis pas un cas isolé), arraché des bras de Morphée par le son strident – et désagréable – du réveil.
A la radio, les journaux d’informations déclinent à l’envi un seul et même sujet (oui, comme les 3 articles précédents de ce blog ceci dit) : le SARS-Cov-2 (pour : severe acute respiratory syndrome coronavirus 2), appelé aussi Covid-19 (19, car découvert en… 2019), ou plus simplement encore : le Coronavirus.
Et avec lui, ses corollaires : le confinement, les conséquences économiques, les contestations des oppositions (dont les plus stériles se trouvent, sans surprises sur les bords, extrêmes de l’hémicycle), le nombre de nouveaux cas, le nombre de morts (parmi lesquels des anonymes et d’autres plus connus) et plus rarement : le nombre de rémissions.
Et sans oublier les polémiques, avec comme ça, en vrac : les masques, les mensonges des autorités chinoises, la chloroquine (et le traitement du Professeur Raoult à Marseille), l’OMS suspecté de collusion avec la Chine, les masques, les remèdes miracles, le manque de tests de dépistage à grande échelle, la chloroquine, les vaccins, le manque de réactivité du gouvernement lors de l’arrivée des premiers cas, les masques, les délocalisations des productions de médicaments en Chine, la chloroquine les mensonges la communication infantilisante de Sibeth N’Diaye, les explications sur la pénurie des masques (NDLR : attention il s’agit d’un lien vers une vidéo humoristique!), le dé-confinement, le pangolin, les masques, la Chloroquine, Le laboratoire P4 à Wuhan… (j’ai mentionné « les masques » et « la chloroquine » ? Ah oui…)
Des journées et des semaines aux rituels bien établis
C’est donc sous le signe de la grosse marrade – youhouuu-qu’est-ce-qu’on-rigole-en-ce-moment-les-copains – que je commence les journées, calquées sur le même rituel :
1– le journal radio écouté dans un demi sommeil, je finis par tomber sortir du lit, puis quitte ma chambre en direction la cuisine prendre un bon petit déjeuner (j’ai pas dit « sain », j’ai dit « bon »…).
2– Puis, 10 pas plus loin (oui j’habite un grand appartement), je rejoins la salle de bain pour une bonne douche, suivi d’un lavage de dents (tiens à l’occasion, il faudra que j’essaie de me doucher en même temps que je me lave les dents, voir si ça me permet de gagner du temps… quoi que vu comme je suis réveillé le matin, je serais capable de me laver les cheveux au dentifrice et les dents avec le shampooing…).
3– Qui est aussi le nombre de pas pour rejoindre ma chambre et m’habiller (oui, c’est mieux quand même pour aller bosser… surtout quand on a plein de réunions ! Promis, j’ai pas fait une seule journée de télétravail en caleçon-Tshirt !), faire mon lit (ma vie est un roman !).
4– Et en 5 pas, je me retrouve dans mon bureau, assis face à mon ordinateur, prêt à attaquer les visio-conférences de la journée et… c’est partiiiiii
Tiens d’ailleurs, je voulais partager avec vous une bonne nouvelle : début Avril, je suis passé au Statut Silver de la Web-Conférence, avec 150 000 miles minutes passées en ligne !
J’ai désormais en viseur le Statut Gold pour la fin du mois et avoir accès à mon salon-d’appartement d’attente, avec café, jus de fruits et viennoiseries, presse en ligne… A ce rythme, je passe au statut Platinum avant la fin du confinement !
Honnêtement, j’ai l’impression de me retrouver dans le film « Un Jour Sans Fin » de Harold Ramis, dans lequel Bill Murray, en présentateur météo sarcastique et odieux se retrouve à vivre tous les jours la même journée !
A ceci près qu’il n’y a ni Andy Mc Dowell, ni de Marmotte dans mon appartement…
Avril a été aussi marqué par d’importantes fêtes pour les 3 religions monothéistes : Pâques (pour les Chrétiens), Pessah (pour les Juifs) et le début de Ramadan (pour les Musulmans).
Toutes les religions ont d’ailleurs été traitées sur un pied d’égalité : interdiction formelle pour les fidèles de se retrouver entre eux pour les célébrer !
Mais ce sera l’occasion d’un prochain billet.
A suivre…
P.S : Merci d’être arrivé au bout de cet article (et Bravo surtout !) ; et pour fêter ça, n’hésitez pas à laisser un commentaire en-dessous, pour dire comment s’est passé votre confinement !