Mont Bromo : un volcan s’éteint, un être s’émerveille en Indonésie…
Selamat Pagi Ami Lecteur,
suite à l’insoutenable suspense dans lequel je vous avais laissé à la fin de mon précédent billet, voici donc le récit de mon incroyable, extraordinaire, époustouflante, matinale (rayez la mention inutile) excursion au MONT BROMO !
Tadaaaaa (oui, bon j’avais prévu des bruits de tonnerre et une éruption volcanique pour ajouter un peu d’effet dramatique, mais je suis un peu short sur les effets spéciaux… désolé !)
Ainsi, réveillé à 00h30 (non non, je ne plaisante pas… pour moi c’est plutôt une heure à laquelle on se couche, et encore… mais surtout pas une heure à laquelle on se réveille !) et le temps d’enfiler des vêtements assez chauds pour l’ascension du volcan (situé quand même à 2500 mètres d’altitude), nous récupérons d’autres touristes et partons en direction du volcan, sous une petite pluie fine (l’équivalent du crachin breton, mais en moins froid). Pour faire cette excursion, je suis passé par une agence (http://smartholiday.wordpress.com), c’est plus pratique, d’autant que les routes ne sont pas forcément bien indiquées, qu’il faut prendre un 4*4… Donc c’est mieux que de louer une mobylette et d’y aller soi-même (enfin, je trouve…) !
Après plus d’une heure de route, il fait bien sûr toujours nuit quand nous arrivons (l’idée, c’est de découvrir le Bromo au lever du soleil) et avons troqué le minibus contre un 4*4 plus apte à faire les derniers kilomètres, pour rejoindre le promontoire, alors qu’un grand nombre de personnes se pressent déjà pour y admirer le spectacle.
Et force est de constater qu’il est de taille !
Amassés les uns contre les autres, tous les spectateurs présents (c’est sympa le tourisme de masse, car le prix de l’excursion est bas, mais par contre la promiscuité a quelques incovénients : mon voisin, un vrai indonésien a dû prendre un bon petit-déjeuner bien traditionnel – rhaaa – et épicé – re-rhaaa – avant de venir !) regardent dans la même direction. Au moins, on ne risque pas de se tromper de direction…
La nuit résiste encore un peu quelques secondes mais finit lentement par céder ses dernières secondes et les premiers rayons du soleil déchirent par endroit les nuages javanais, donnant l’illusion que le ciel est entaillé de lames de feu.
Devant nous, les premières formes se précisent à mesure que la lumière s’intensifie, caressant les courbes du volcan.
Une fumée blanchâtre s’échappe d’un cône, qui portée par le vent accompagne, telle une écharpe légère, les aspérités du terrain en direction de la vallée.
Et en même temps que le cratère et les autres volcans du fond apparaissent plus distinctement, les couleurs se font elles aussi plus distinctes et intenses, offrant à nos yeux ébahis des images splendides : si les bords du mont Bromo sont recouverts de verdure, le cratère lui est couvert d’une terre d’un noir aussi profond qu’une nuit sans lune, et semble absent de toute vie.
Enfin, « quelques » 300 photos plus tard (je sens que ça va être rigolo de les trier), nous partons en 4*4 en direction du cratère principal, avec une petite pause sur le trajet, ayant pour conséquence une augmentation certaine du nombre de clichés !
La route pour accéder au centre du cratère est raide (extrêmement) et étroite (extrêmement aussi), ce qui rend assez « amusant » les croisements de voitures, toutes identiques, exception faite de la couleur (Non, sans blagues, on ne passe qu’à une seule voiture sur cette route, c’est pas possible de se croire ?… Ah ben tiens, y’en a une qui monte… mais ça passe pas, ça passe pas, CA PASSE PAS !!! Aaaah… Ah si c’est passé ! ). Et encore plus amusant quand un (non, des) motocycliste(s) se joint (joignent) au trafic (parce que eux, n’hésitent pas à doubler, même quand ça passe pas…), avec d’un côté quelques sapins et le vide et de l’autre, le mur vertical de la montagne et des voitures qui ont mal négocié le virage et se trouvent en travers de la route.
Puis les 25 virages en épingle passés (et les doigts décrispés du siège, désormais marqué à vie), nous nous retrouvons sur une piste qui mène jusqu’à la cheminée.
Celle-ci justifie à elle seule l’utilisation d’un 4*4 : bien qu’elle soit plate, la piste en terre de volcan profondément noire fine et étincelante, est ponctuée de multiples nids de poule (à croire que la piste a été bombardée) et conduit jusqu’à un immense parking.
Notre chauffeur-guide nous attendra, le temps de l’excursion, et bien que sollicités par des cavaliers pour faire l’ascension à cheval, c’est à pied que nous arpentons les flancs du mont Bromo. Il faut dire que la pente n’est pas particulièrement forte et elle se termine par des escaliers… Donc ce n’est pas d’une grande difficulté (le plus dur de l’expédition ? Le réveil…)
Et à mesure que nous nous rapprochons de la cheminée, des chants s’élèvent. Non pas les grondements de colère de la terre, mais bien des prières, car un temple dédié à Bromo y a été érigé pour célébrer des cérémonies et déposer des offrandes.
L’ascension relativement facile – relativement, car le problème principal n’est pas l’aspérité du terrain, mais le fait qu’il faut slalomer entre les touristes à pieds et ceux qui sont à cheval (surtout des femmes, rhooo les feignasses !) – se termine sur le sommet de la crête.
De l’autre côté de la raide pente, une épaisse fumée blanche aux fortes odeurs de soufre s’échappe des fissures grises et jaunes-rougeâtres qui entaillent le cratère, qui telle une soupape de sécurité, laisse deviner la forte activité volcanique sous-terraine.
Petite déception cependant : on n’entend pas le sol gronder et on ne le sent pas trembler non plus (euh, compte tenu de ce qui se passe plus au nord, avec le Mérapi – des nuages de cendres, de éruptions à mettre en orbite des jets de lave, et même des dizaines de morts, c’est peut être mieux).
Le temps de prendre 2-3 photos (oui, bon, 150…) et de se promener sur la crête, pour mieux se détacher des touristes et apprécier le paysage, qu’il faut penser à rentrer car il est presque 11 heures et nous avons encore 1 heure de route pour rentrer.
La route du retour serpente dans les paysages magiques du parc national, entre :
– rizières en terrasse,
– petits villages,
– monts volcaniques semblant émergés d’une mer de nuage et champs cultivés sur les flancs de montagnes.
Mais honnêtement, je n’ai pas beaucoup de souvenir, car comme les autres membres du groupe je me suis endormi, bercé par la succession des virages et les réguliers coups de klaxon pour signaler notre présence (surtout dans l’amorce du virage, et il y en avait beaucoup)…
Et avant de rentrer au P-Wec, puisque nous avons le temps, notre guide nous propose de visiter un petit temple construit en pierre de lave (donc tout noir) : le Candi Singosari.
C’est l’occasion de se détendre dans un beau jardin autour de vieilles pierres (le temple fut construit en 1300, en l’honneur du dernier roi de la dynastie Singosari, mort 8 ans plus tôt et gardé par 2 grandes statues les Dwarapala dans les environs) et surtout d’être pris en photo avec des visiteurs particuliers : les enfants d’une école voisine, venus avec leurs enseignants, ravis d’immortaliser l’instant avec des occidentaux étonnants car aux des yeux bleus et pour certains aux cheveux blonds (oui, il y avait 2 blondes dans le groupe…) !
L’excursion au mont Bromo est donc une magnifique destination pour qui poursuit son voyage sur l’île de Java, après Yogyakarta vers Surabaya ou Malang.
Car mis à part un réveil aux aurores (je vous ai déjà dit que j’avais dû me lever tôt ? ah oui…), le paysage est magique, magnifique, étonnant, spectaculaire… et pousse à un peu (oui pas trop quand même) d’humilité car on se sent tout petit face à la puissance du coeur de notre planète.
Et comme je n’ai pas fait que visiter le Mont Bromo, le prochain billet sera consacré à mes activités au sein du P-WEC (ouaiiiiis !).
10 novembre 2010
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1 commentaire
Salut,
En visite sur votre blog je vous invite
à regarder une première affiche sur le thème du hockey sur glace:
http://www.nicolaslizier.com/article-creation-hockey-sur-glace-roberto-luongo-83362238.html
Je vous remercie en vous souhaitant une bonne fin de journée
A bientôt