Arriver à Pieds par la Grande Muraille de Chine
Nihao cher Ami Lecteur,
C’est sur cette mauvaise contrepèterie qui constitue le titre, que nous partons dans les environs de la capitale chinoise : en prenant plus au nord et à l’ouest de Pékin s’étend à perte de vue, tel un immense dragon (ou serpent) de pierre sur les crêtes des montagnes : la majestueuse « Grande Muraille de Chine ».
(Rappel du voyage : Shanghai et ses environs – Les Montagnes Jaunes – l’Exposition universelle – Pékin – La Grande Muraille de Chine – Hong Kong – Yangshuo)
La Grande Muraille de Chine Depuis Pékin : Le Site de Mutianyu
Bien que touristique (et encore, ce site l’est moins que d’autres, ce qui fait qu’on est un peu moins bousculé par les visiteurs), le site de Mutianyu (qui signifie : “admirer la vallée des champs”) permet de découvrir une partie bien restaurée de la Muraille. Il s’agit de la « structure architecturale militaire la plus importante jamais construite par l’homme » (à défaut d’être visible de l’espace) !
La Grande Muraille de Chine : une Architecture à l’Importance Historique
Son importance architecturale n’a d’égale que son importance historique et stratégique, puisqu’elle fut érigée afin de se protéger d’invasions potentielles.
Elle est divisée en 9 « zhen », ou districts militaires, construits en différents points stratégiques. Des passages furent aménagés le long du sommer, afin de permettre aux troupes de se déplacer rapidement et aux « courriers » impériaux de voyager.
En effet, étendues sur plus de 6000 kms, les murailles (oui, en fait, il y en a plusieurs et pas qu’une seule grande) furent majoritairement édifiées sous la dynastie des Ming pour se protéger des Mongols.
Les premières pierres ont été posées à partir de 1370 (à priori, les toutes-toutes premières datent en fait du 8ème siècle avant Jésus Christ, mais la décision d’en construire une grande s’est faite bien après) et les autres furent ajoutées pendant près de 2 siècles, au fur et à mesure que les batailles contre les ennemis (Turcs, Mongols, ou encore d’autres tribus chinoises) étaient gagnées : à chaque bataille gagnée, le mur était prolongé.
Donc au fil des siècles, la muraille a été maintes fois construite, détruite et re-construite – en plusieurs fois et plusieurs endroits (c’est un peu faire du neuf avec du vieux…).
Le seul problème, c’est que le territoire s’est vite étendu au delà du mur…
La construction de l’ensemble aurait fait, d’après la guide, plus d’1 million de victimes (sur 3 millions d’ouvriers pour la construire) morts d’épuisement ou d’accident (il faut dire que vu l’endroit, les conditions de travail ne devaient pas être simple… et à l’époque, les syndicats n’existaient pas) et furent enterrées aux abords de la muraille.
Donc en plus d’être une fortification, c’est un véritable cimetière géant, certainement le plus grand du monde !
Promenade le long de la Grande Muraille de Chine
C’est réellement impressionnant (et d’ailleurs, on se sent assez fier d’y être…) et la ballade – monter et descendre une série de marches irrégulières (je ne veux plus jamais qu’on me parle d’escaliers !!!) entre 2 tours – offre de magnifiques panoramas sur les montagnes verdoyantes et embrumées, en déambulant sur un chemin de pierre large de 5 mètres et haut de 6 mètres (en moyenne et des pointes à 17 mètres !), parfois vertigineux ou très très raide.
Après (environ) 500.000 marches montées et descendues, à apprécier non seulement la beauté, mais aussi le calme du site, nous reprenons les embouteillages la voiture, retour à Pékin !
Il y a beaucoup d’autres choses à voir à Pékin (la Lamasserie, les sites des Jeux Olympiques, l’opéra dessiné par un architecte français…), mais le temps nous manque et après 4 petits jours passés à découvrir la capitale et ses alentours, il est temps de partir plus au sud, direction Hong-Kong à bord d’un train, pour un petit voyage de 24 heures.
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